On peut détester tout comme on peut aimer les autorités actuelles en place au Niger. La liberté de choix de chaque citoyen n’est pas à discuter. Cependant, de là à se transformer en relais de la propagande terroriste, il y a un pas à ne pas franchir. Et pourtant, c’est ce à quoi s’adonnent, depuis plusieurs mois, certains activistes communicants.
En effet, c’est avec une certaine délectation qu’ils relayent les exactions (souvent images choquantes à l’appui) des groupes terroristes sur les populations civiles et les Forces de Défense et de Sécurité. Souvent, ces activistes communicants rapportent en temps réels les attaques terroristes au moment même où elles se déroulent.
Les détails qu’ils livrent frisent une certaine collaboration active avec les GAT. Ils n’hésitent pas ainsi à présenter, avec une satisfaction à peine voilée, les décomptes macabres de soldats ou de civils morts ; mais taisent les pertes immenses qu’infligent les Forces de Défense et de Sécurité à ces groupes terroristes. De la même manière, ils se plaisent à relayer jusqu’aux alliances qui se nouent entre les GAT au gré des circonstances.
Il est clair qu’à travers ces communicants d’un autre genre, les GAT ont trouvé des alliés objectifs qui, ont pris le relais de certains médias de propagande aujourd’hui bannis dans l’espace A.E.S. Leur unique motivation se résume à l’amertume d’avoir perdu des strapontins dont ils n’ont jamais espéré y accéder. Leurs agissements ne visent ni plus ni moins qu’à saper le moral des populations, à présenter le pays comme étant ‘’invivable’’.
En somme, ces communicants ne font que reprendre naïvement des contenus élaborés et produits pour eux, des contenus conformes à leur niveau de compréhension des enjeux du moment et à leur degré d’amour pour leur pays. Sinon, il leur est loisible et possible de faire la distinction entre leur combat contre le CNSP (qui n’est qu’un régime) et la sécurité du Niger. Car, au fond, cette dernière est la condition d’être de nous tous.
C’est pourquoi, il revient aux citoyens d’apprécier, à leur juste valeur, ce genre de publications, d’éviter de les partager pour ne pas donner de la voix à la propagande terroriste. Il est possible de faire le combat politique sans pour autant céder à la propagande terroriste.
Siradji Sanda (ONEP)