Le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Illiassou Idi Mainassara, a présidé hier matin à Niamey, la cérémonie de lancement de la semaine africaine de vaccination, placée sous le thème ‘’ les vaccins nous rapprochent’’. L’objectif de cette initiative est de contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité infantiles aux maladies évitables par la vaccination. La cérémonie du lancement s’est déroulée en présence de l’épouse du premier ministre, qui a représenté la première dame Hadiza Bazoum.
Procédant au lancement, le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales, Dr Illiassou Idi Mainassara, a notifié que la SAV, bénéficiant de l’accompagnement de l’association des premières dames d’Afrique pour le développement, constitue une occasion exceptionnelle de consolider le partenariat et de mener un fort plaidoyer en vue de renforcer les offres de service de vaccination pour lutter contre les maladies qui alourdissent le fardeau de la mortalité infanto juvénile.
Il a rappelé que la pandémie de covid-19 a perturbé les activités de vaccination planifiées dans les pays africains, à tel point que plus de 16 millions d’enfants n’ont pas reçu leurs doses de vaccin contre la rougeole depuis janvier 2020.
Selon lui, ces situations interpellent à mutualiser les efforts, les coupler à l’implication de la communauté autour de la question de la vaccination afin d’atteindre toutes les populations cibles en relevant les défis, notamment la difficulté d’accès à la vaccination pour certaines populations situées dans les zones péri-urbaines, les quartiers défavorisées, les zones d’insécurité et les couloirs de pastoralisme.
Il a, à cet effet, indiqué que le thème rappelle la nécessité d’intégration des interventions pour la lutte contre les maladies et sauver des vies. Aussi, ajoute-t-il, les vaccins sont, au centre des priorités des politiques de santé dans tous les pays du monde. Le renforcement des activités de mobilisation sociale, de l’engagement communautaire, de plaidoyer tous azimuts est un grand atout pour la réussite de la vaccination de routine.
La représentante de l’OMS, Mme Anya Blanche, a indiqué que les progrès importants réalisés dans le domaine de la vaccination dont le plus récent est la certification de l’éradication de la poliomyélite sauvage dans la région africaine de l’OMS en 2020. Au cours des 30 dernières années, le nombre de décès d’enfants a diminué de plus de 50% en grande partie grâce aux vaccins.
Elle a en plus souligné que neuf millions de personnes de la région africaine de l’OMS échappent chaque année aux vaccins capables de leur sauver la vie. Cette situation, dit-elle, concerne non seulement les enfants vivant dans les zones rurales difficiles d’accès, mais aussi ceux qui vivent dans les communautés urbaines.
La représentante de l’OMS, a en outre rappelé qu’en 2017, en adoptant la déclaration d’Addis Abeba sur la vaccination, les chefs d’Etat d’Afrique se sont engagés à investir dans le renforcement de l’accès universel à la vaccination. Aussi, a-t-il ajouté, des mesures intégrées s’avèrent nécessaires pour élargir l’accès à la vaccination dans le cadre des systèmes de soins de santé primaire.
Mme Anya Blanche a notifié que l’implication des communautés est necessaire afin d’accroitre la demande de vaccins, en s’attachant tout particulièrement à atteindre les groupes les plus pauvres et les plus marginalisés utilisant les stratégies les plus appropriées.
Elle a enfin relevé que l’organisation de la semaine africaine de vaccination constitue une opportunité non seulement pour rattraper les enfants et personnes non vaccinées, mais aussi une occasion de renforcer le plaidoyer pour la mobilisation des ressources en faveur de la vaccination, qui a commencé à produire des fruits, mais il doit se poursuivre pour atteindre pleinement les objectifs fixés.
Farida Ibrahim Assoumane(onep)