La ministre de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Mme Aissa Laouan Wandarama, a présidé, le lundi 2 décembre 2024 à Niamey, l’ouverture d’un atelier de consultation nationale dédié à l’initiative ‘‘Alertes précoces pour tous (EW4ALL) au Niger’’. Le but de cette initiative est de réaliser un diagnostic afin d’évaluer les manques, les opportunités et les ressources nécessaires à une mise en œuvre fructueuse de cette initiative.
Cet atelier, placé sous le patronage du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Administration du Territoire, est organisé en collaboration avec le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, la Direction Générale de la Protection Civile, la Direction de la Météorologie Nationale (DMN), la Croix Rouge et le Système des Nations Unies au Niger. Durant les deux jours de travaux, les participants vont élaborer une feuille de route consensuelle, répondant aux réels besoins des populations vulnérables à travers l’identification claire des actions et activités pertinentes à exécuter au cours des prochaines années.
Dans son discours de lancement, la ministre en charge de l’Action Humanitaire a souligné que le Niger a été retenu comme pays pilote de la mise en œuvre de cette initiative. À ce titre, il s’avère indispensable d’adopter une approche globale qui prend en compte non seulement toutes les parties prenantes, mais aussi d’investir dans les solutions technologiques multisectorielles. L’objectif étant de protéger toutes les communautés par le biais des alertes précoces à l’horizon 2027. Cet objectif, dit-elle, est une somme atteignable, si tout le monde s’investit pleinement. « Cet atelier est une belle opportunité offerte pour découvrir davantage les actions menées par le Niger en matière d’alerte précoce ; c’est donc un véritable cadre de partage d’expérience et de renforcement mutuel. En outre, il est indéniable que le système d’alerte précoce constitue à la fois une mesure d’adaptation au climat et aussi de réduction des risques de catastrophes qui permet de sauver des vies, de soulager les populations et d’assurer durablement la pratique des activités économiques », a expliqué Mme Aissa Laouan Wandarama. L’utilité publique de l’Initiative ‘‘Alerte Précoces pour Tous’’ n’est plus à démontrer. Cette initiative contribue à la mise en œuvre des actions de l’agenda sur le développement durable, notamment les ODD 2 et 12 qui visent respectivement à éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable, et prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
Pour sa part, la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Niger, Mme Mama Keita, a indiqué que la réussite de cette initiative repose sur une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes. « Il ne s’agit pas seulement d’une responsabilité des gouvernements ou des agences des Nations Unies, c’est un effort collectif. Le Niger bénéficie déjà d’initiatives et de projets pertinents qui peuvent servir de base solide à cette ambition. Nous devons renforcer cette synergie en tirant parti des expériences et des ressources existantes pour amplifier l’impact de nos efforts communs », a affirmé Mme Mama Keita avant de mentionner que l’initiative ‘’Alertes Précoces pour Tous’’ ambitionne de garantir que chaque personne sur terre soit couverte par des systèmes d’alerte précoce multi-dangers d’ici 2027. « Les données montrent que les systèmes d’alerte précoce peuvent fournir un retour sur investissement multiplié par dix, réduisant les pertes humaines et économiques tout en renforçant les capacités locales et nationales. Pour le Niger, cela signifie : renforcer les capacités locales de collecte et de gestion des données climatiques et environnementales, assurer une coordination efficace entre tous les acteurs concernés, qu’ils soient publics, privés ou issus de la société civile, garantir que les alertes atteignent les populations vulnérables en temps voulu et dans un langage accessible », a ajouté la Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies.
Auparavant, le Secrétaire Général de la Présidence de la République, M. Mossi Salou, a rappelé que cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme mondial de protection des populations contre les risques liés aux changements climatiques. « La thématique qui nous rassemblera deux jours durant est d’une importance capitale au regard de la refondation et de la volonté politique de nos plus hautes autorités. Il importe de souligner que la coordination technique nationale doit être mise en place en adoptant une approche intersectorielle pour que les services nationaux d’alerte précoce puissent se révéler plus efficaces pour protéger les populations vulnérables contre les effets des catastrophes. Aussi, il est demandé à tous les acteurs de faire montre de plus d’engagement dans le sillage de la Vision du président du CNSP relative à la sécurité des Nigériens pour l’atteinte des objectifs de l’Initiative Alerte Précoce pour Tous », a-t-il dit.
Fatiyatou Inoussa (ONEP)