Le ministre de la Défense nationale, M. Kalla Moutari s’est entretenu, vendredi 30 août dernier, à son cabinet, avec une délégation du programme Democratic Control of Armed Forces (DCAF), conduite par la coordinatrice des projets de la Division Afrique Sub-saharienne, Jolie Ruth Morand. L’objet de la rencontre était d’identifier des pistes de collaboration entre le programme DCAF du Centre de Genève pour la Gouvernance du Secteur de la Sécurité, qui intervient au Niger depuis 2014, et le Ministère de la Défense nationale.
La DCAF est une fondation suisse qui compte 64 pays membres, dont le Niger. Elle représente un outil d’appui à l’amélioration des gouvernances dans le secteur de la sécurité, selon les explications de la coordinatrice de projets de la Division Afrique Sub-saharienne, au sortir de l’entretien. Jolie Ruth Morand a ensuite rappelé qu’au Niger, le programme travaille, depuis un certain temps, avec plusieurs acteurs clés du secteur de la sécurité, notamment : l’Assemblée nationale ; le Ministère de l’Intérieur ; la Commission nationale des droits de l’homme ; la Police nationale ; le cabinet du Médiateur de la République ; les organisations de la société civile et les médias.
C’est cette qualité de relation qui représente l’atout majeur pour l’extension du programme et le développement d’une composante ‘’Défense’’, complémentaire voire indispensable dans le contexte actuel caractérisé par de multiples menaces déstabilisant la région (terrorisme et criminalité organisée). Pour DCAF, la position géographique du Niger fait de ce pays un acteur clé pour la paix et la sécurité dans la région du Sahel, tout comme ses autorités font preuve d’engagement en faveur de la stabilisation de la région. Raison pour laquelle, depuis 2017, le programme a soutenu la redevabilité du secteur de la sécurité au Niger.
Ainsi, avec le financement du Ministère des Affaires étrangères de la République Fédérale d’Allemagne et en étroite collaboration avec ses partenaires, le programme a cherché à renforcer le contrôle interne et externe du secteur de la sécurité, conformément à l’Etat de droit ; aux droits de l’homme et l’égalité des genres. Ce qui a consisté à un travail inclusif, avec plusieurs parties prenantes pour renforcer les capacités institutionnelles et individuelles. Cela a aussi, permis d’établir des collaborations et d’affermir la confiance entre les acteurs clés du secteur de la sécurité.
Cette ouverture de composante Défense, une fois établie, dans le cadre des activités de DCAF au Niger, entend consolider et approfondir l’amélioration de la gouvernance du secteur de la sécurité.
Mahamane Chékaré Ismaël