Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou a procédé, hier mercredi 20 mars 2019, à l’inauguration de la nouvelle cimenterie de Malbaza, dans la Région de Tahoua. Dénommée « Malbaza Cement Campany » (MCC S.A), cette nouvelle société est exclusivement détenue par des privés nigériens. Elle remplace l’ancienne Société nigérienne de cimenterie (SNC), créée en 1967, avec de grandes ambitions, notamment une production qui pourrait atteindre 650.000 tonnes par an et ainsi résorber le manque criard en ciment que connait notre pays, en plus de créer des centaines d’emplois permanents et des milliers d’autres non permanents.
La cérémonie s’est déroulée dans l’enceinte même de la société (sur le site de l’ancienne SNC), en présence du Gouverneur de la Région de Tahoua, des membres du Gouvernement, ceux du Corps diplomatique, des représentants d’organisations et institutions internationales et sous régionales, des autorités locales du Département de Malbaza et de plusieurs autres invités.
Après avoir visité les installations de ce complexe industriel, le Président de la République, SEM Issoufou Mahamadou, s’est réjoui d’inaugurer cette usine qui permettra de valoriser les matières premières locales dont dispose le pays, tout en créant quelque 400 emplois directs et des milliers d’autres indirects, en plus de produire les 2/3 des besoins en ciment pour le Niger, répondant ainsi à la forte demande. Ce qui va faire chuter le prix du ciment sur le marché.
Auparavant, le Ministre en charge de l’Industrie, M. Malam Zaneidou Amirou a situé le contexte de mise en exploitation de la nouvelle usine, ainsi que son apport inestimable sur le marché nigérien.
Quant au Président Directeur Général de MCC S.A, M. Iddi Ango Ibrahim, après s’être réjoui de la présence du Chef de l’État en ce lieu symbolique de l’histoire économique du Niger, lui qui a accordé toutes les facilités nécessaires à l’émergence de cette usine, il a expliqué que la gestation de sa société s’est faite dans des difficultés aujourd’hui surmontées. M. Iddi Ango Ibrahim a notamment fait cas du combat judiciaire qui a failli emporter le projet. Mais parce que « notre finalité est de mettre sur pied une société viable, notre foi au projet n’a jamais failli. Et grâce au soutien du Président de la République et de tous ceux qui ont cru au
projet, nous avons pu relever tous les défis et aujourd’hui le ciment de Malbaza est d’ores et déjà plébiscité pour sa qualité, sa compétitivité et son label nigérien exclusif », s’est-il réjoui.
Selon lui, «ce complexe est la preuve qu’il est possible pour des entrepreneurs nigériens de conduire de bout en bout un projet industriel et technologique complexe, avec certes l’appui d’une expertise technique extérieure mais sans nécessairement être sous la férule d’un partenaire technique et financier hégémonique ».
Les responsables des institutions ayant soutenu le projet ont salué le leadership du Président Issoufou Mahamadou dans la conduite et la réussite du Programme de Renaissance. Ce qui a
permis de jeter les bases de développement du Niger mais aussi la concrétisation de ses divers projets à l’exemple de la Malbaza Cement Company. En acceptant de présider cette cérémonie, le Chef de l’État a démontré une fois de plus toute l’importance qu’il accorde au développement du Niger en général et à l’émergence du secteur privé en particulier.
Cette nouvelle usine, note-t-on, est un complexe industriel détenu à 100% par des privés nigériens (personnes physiques et morales). Le capital social de la société est de 4.360.000.000 FCFA. D’une capacité nominale de 540.000 tonnes extensibles à 650.000 tonnes de ciment par an, elle a été financée par un consortium de banques locales, la BOAD et les promoteurs pour un montant de 66 milliards FCFA hors fonds de roulement.
Avec sa mise en exploitation, ce sont quelque 400 personnes qui sont employées dont 325 Nigériens. Sa production, qui a commencé depuis le 28 décembre dernier, va permettre de faire face au besoin en ciment du Niger qui s’approvisionne actuellement à partir de certains pays voisins avec tous les impacts négatifs sur la balance commerciale du pays et sur les recettes douanières.
Quant aux prix envisagés, ils seront fonction du type de ciment commercialisé avec pour base les conditions intrinsèques liées aux coûts de production d’une part et d’autre part les concurrences actuelles sur le marché, la tonne se vendant actuellement entre 90.000 et 93.000 FCFA.
Au titre des incidences économiques du projet, il y a la valorisation des matières premières locales qui suppose une création de valeur ajoutée additionnelle et une contribution au produit intérieur brut.
Kaïlou Pantcho Maman
AP/p.i/PRN
21/03/19