Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Issoufou Mahamadou, accompagné de la Première Dame Hadjia Aïssata Issoufou Mahamadou, est arrivé, dans la soirée du samedi 21 septembre 2019 à New York, aux États-Unis, où il prendra part à la 74ème Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies. La communauté nigérienne vivant aux Etats Unis a réservé un accueil fraternel et chaleureux au Président de la République, à son arrivée à l’hôtel.
En marge de cette session, ouverte le 17 septembre dernier, SEM Issoufou Mahamadou, Président de la Commission Climat pour la Région du Sahel, et son homologue du Burkina Faso, SEM Roch Marc Christian Kaboré, Président du G5 Sahel ont co-présidé une réunion consultative des Chefs d’État et de Gouvernement, dimanche après-midi, 22 septembre 2019, à New York.
Cette rencontre qui s’est tenue à la veille du Sommet Action Climat (Sommet des Nations Unies sur le Climat) prévu ce lundi 23 septembre 2019, a pour objectif de «continuer à mobiliser l’attention de la communauté internationale sur la région du Sahel. »
Elle a servi ainsi de cadre pouvant permettre de «contribuer à une mobilisation des différents acteurs pour une meilleure synergie d’actions climatiques et cela, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Investissements Climat pour la Région du Sahel (PIC-RS) », indique un document de la Commission Climat pour la Région du Sahel (CRRS)
La réunion est également l’occasion de faire le point sur les progrès accomplis jusqu’à présent dans tous les domaines d’action du Sommet Action Climat, et d’identifier et d’élaborer des propositions, conformément au Plan d’Investissement, ajoute la même source. Il s’est agi également d’obtenir une pleine adhésion des partenaires à la feuille de route du processus post table ronde à l’opérationnalisation de la Commission Climat pour la Région du Sahel.
Il faut noter que cette réunion est organisée avec le soutien du Royaume du Maroc, partenaire-fondateur des Commissions climat, de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD), du Programme des Nations Unies pour le Développement ainsi que de la Commission de l’Union Africaine.
D’une superficie d’environ 10 millions de km2, le Sahel climatique (18 pays) s’étend de l’océan atlantique à la corne de l’Afrique et constitue un espace caractérisé par une mosaïque de zones éco-climatiques contrastées. Les écosystèmes qui le caractérisent sont soumis à une forte variabilité climatique qui se traduit par des modifications des régimes pluviométriques, des températures extrêmes, des sécheresses récurrentes avec des effets perceptibles sur les terres agricoles, les pâturages et la disponibilité en eau, précise le document de la Commission Climat.
Au niveau de sa partie subsaharienne, la fragilité de ces écosystèmes, se traduit par un taux de dégradation de ses sols de l’ordre de 67% dont 25% dans une échelle comprise entre sévèrement à très sévèrement dégradées et 4% à 7% irrécupérables.
S’agissant des zones maritimes, l’érosion côtière de plus en plus accentuée (1 à 2 mètres par an au Sénégal et à Djibouti et plus de 20 à 30 mètres par an dans le Golfe de Guinée) entraine la disparition progressive des infrastructures attenantes aux côtes et des cordons de protection, ainsi que la dégradation des écosystèmes côtiers.
Il faut rappeler que le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement africains dit «Sommet de l’action en faveur d’une co-émergence continentale», s’est tenu à Marrakech, au Maroc, en Novembre 2016, à l’Initiative de Sa Majesté le Roi du Maroc. Ce sommet a été organisé en marge de la 22ème Conférence des parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC). L’une des décisions majeures prises au cours de ce Sommet, était la création des trois commissions climat africaines.
A travers ces commissions, les dirigeants africains avaient voulu exprimer leur volonté de définir ensemble un mécanisme concret devant faciliter une meilleure mise en œuvre de l’Accord de Paris en Afrique et cela dans le but d’apporter des réponses durables aux effets des changements climatiques sur le continent. Aussi, dès le mois de janvier 2017, la Commission climat pour la région du Sahel (CRRS), a vu son opérationnalisation enclenchée, sous l’impulsion de SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République du Niger, Président de la Commission.
Fort de l’élaboration et de l’adoption d’un Plan d’investissements climat pour la région du Sahel (PIC-RS 2018-2030), assorti d’une Stratégie de mobilisation et de plaidoyer, et d’un Plan de suivi évaluation et d’un dispositif institutionnel, des annonces de contribution de l’ordre de 3,41 milliards de dollar US ont été enregistrées lors de la table ronde pour le financement du PIC-RS et du PPCI-Sahel qui s’est tenue le 26 février 2019, à Niamey au Niger, rappelle la même source.
Adopté par les dirigeants du Sahel lors de leur première Conférence tenue à Niamey le 25 Février 2019, le PIC-RS, constitue désormais le principal outil d’opérationnalisation de la mise en œuvre de l’Accord de Paris dans la région du Sahel et cela, conformément à l’esprit et à la vision de la Déclaration de Marrakech.
A ce titre, il se fixe comme objectif global, de contribuer à l’effort planétaire d’atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et d’accroitre les capacités d’adaptation et de résilience de la région du Sahel face à la dégradation des terres et aux changements climatiques.
Abdourahmane Alilou AP/PRN