Bien que certains parents envoient leurs enfants en vacances ou les occupent par des tâches domestiques, les petits commerces, l’école coranique reste la destination première de ces élèves pendant les grandes vacances scolaires. Après quelques semaines de repos pour les enfants, les parents les envoient dans les écoles coraniques du quartier où ils étudient pendant au moins une partie de la journée.
Assis à même le sol ou sur des nattes en plastique et dans certains cas sur des bancs, les jeunes écoliers apprennent avec ferveur les versets coraniques dans les différents centres dénommés ‘’makaranta’’. Ils ont six ans et plus, et fréquentent des classes adaptées à leurs âges et niveaux dans des écoles coraniques du quartier où ils sont formés ou initiés sur la pratique de l’Islam.
M. Harouna Abdou enseigne le coran aux enfants dans une mosquée du quartier Cité Olani de Niamey. Il explique que l’inscription est à 1000 FCFA. « J’ai une trentaine d’élèves que j’enseigne chaque jour de 9h à 11h sauf les jeudi et vendredi », précise-t-il. C’est une fierté pour lui de transmettre ses connaissances sur le coran aux enfants du quartier.
Quant à Malama Baraka Abaché, elle enseigne les versets coraniques aux petits enfants de 5 ans à 10 ans dans le quartier Saga cité Olani. Cette école coranique fonctionne tous les jours (excepté vendredi et dimanche) de 9 heures à midi, et le soir de 15 heures à 17 heures, les enfants apprennent à mémoriser les versets du Coran et hadiths (récits du prophète Mohamed, paix et salut sur lui). Ils sont aussi initiés à l’alphabet arabe et l’apprentissage des règles de base de l’islam », a fait savoir la maitresse de l’école coranique. Selon elle, les plus petits sont contraints par leurs parents, tandis que les adolescents s’inscrivent volontairement.
Mlle Zeinabou est l’une des élèves inscrites à l’école coranique. Elle témoigne être venue renforcer et approfondir ses connaissances islamiques et parfaire sa lecture du Coran.
« Nous avons des classes pour les enfants de 7 à 9 ans, et d’autres pour les adolescents. Et nous accueillons une quarantaine d’élèves dans les petites classes contre une vingtaine pour les tranches d’âges les plus élevées », explique Oustaz Hamidou Hassan, responsable des petites classes de l’école Saga 2. « Pour en faire de bons croyants, il faut inculquer aux enfants les connaissances religieuses », soutient-il.
Haoua Atta Maikassa Stagiaire