Le ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Hassane Barazé Moussa, a présidé hier au palais des Congrès de Niamey, l’ouverture des travaux de l’atelier de validation de l’avant-projet de Stratégie Nationale de Cybersécurité du Niger et de son plan d’action. L’objectif du projet est de garantir une certaine sécurité digitale aux institutions publiques et privées, mais aussi aux populations qui sont les plus vulnérables. La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des présidents des institutions, des membres du corps diplomatique et représentants des organisations internationales, des directeurs généraux des sociétés des télécommunications et de plusieurs invités.
La cybersécurité est une solution défensive pour protéger tout système connecté à Internet contre les cybermenaces et les attaques. Il convient de toujours appliquer les règles de cybersécurité pour protéger les données des entreprises, petites et grandes, comme des personnes. Dans son adresse, à l’ouverture des travaux, le ministre Hassane Barazé Moussa a indiqué que le Niger est pleinement engagé dans sa transition numérique, conformément aux engagements pris dans la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement du Premier ministre, qui tire son essence du Programme de Renaissance Acte III du Président de la République, Chef de l’Etat.
Selon lui, plusieurs programmes et projets sont initiés dans le but d’accélérer la numérisation de la société nigérienne. Cela dit, la part du numérique au niveau de l’administration, des entreprises, des produits et des métiers, en un mot dans l’économie ne cessera de s’accroitre. « Vecteur d’innovation et de croissance, la numérisation présente aussi des risques pour l’Etat, pour les acteurs économiques et les citoyens », a-t-il souligné.
Il devait insister sur la cybercriminalité qui constitue une concurrence déloyale et espionnage, désinformation et propagande, terrorisme et criminalité, sabotage ou exploitation excessive de données personnelles menacent la confiance et la sécurité dans le numérique et appellent une réponse collective et coordonnée. C’est pourquoi, « la cybersécurité est indispensable dans presque toutes les activités humaines. Elle est devenue une priorité pour les entreprises, mais aussi pour les Etats à qui incombent l’obligation de protéger les populations et leurs biens », a estimé le ministre Hassane Barazé Moussa.
Le Niger numérique voulu par le Président de la République, a-t-il continué, doit promouvoir les valeurs, l’économie et protéger les citoyens nigériens. En effet selon lui, œuvrer pour la sécurité du numérique, c’est favoriser le développement d’un cyberespace, gisement de croissance, pérenne et lieu d’opportunités pour les entreprises nigériennes. C’est aussi affirmer les valeurs démocratiques et préserver la vie numérique et les données personnelles des nigériens. « Ce n’est pas un privilège, elle s’impose à nous face aux enjeux du cyberespace. Elle est nécessaire pour notre pays de disposer d’une Stratégie Nationale de Cybersécurité. La définition d’une Stratégie nationale de Cybersécurité est une étape importante pour assurer la transformation numérique de la société nigérienne », a affirmé le ministre en charge des NTIC.
Malheureusement, le Niger est l’un des rares pays qui n’en dispose pas encore, alors même qu’il n’est pas à l’abri des cyberattaques. Néanmoins, ayant pleine conscience des enjeux que comporte la cybersécurité, le pays a ratifié la Convention de l’Union Africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel adoptée le 27 Juin 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale. Le Gouvernement a également engagé le processus de ratification de la Convention sur la cybercriminalité adoptée à Budapest en Hongrie, le 23 novembre 2001 et de son protocole additionnel relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques, adopté à Strasbourg en France, le 28 janvier 2003.
Selon le ministre Hassane Barazé Moussa, comme le dit le dicton, ‘’mieux vaut tard que jamais’’, le retard du Niger dans ce domaine, est quelque part un avantage à exploiter. Ainsi, « nous avons l’opportunité de nous approprier les bonnes pratiques des autres et d’en tirer leçons de leurs échecs. Nous avons cette possibilité de positionner notre stratégie au même niveau que celles des pays très avancés dans la digitalisation », a-t-il martelé.
Il a enfin exprimé sa gratitude aux institutions représentées au sein du Groupe Technique Multidisciplinaire (GTM) et les féliciter pour le travail abattu grâce aux experts tout en se réjouissant du fait que le Niger disposera de sa toute première stratégie nationale de cybersécurité.
Seini Seydou Zakaraia(onep)