Depuis l’apparition de la maladie à coronavirus ou COVID 19 à Niamey le 19 mars 2020 et depuis que les mesures interdisant les regroupements ont été prises, le Centre National de Transfusion Sanguine fait face à une pénurie de Sang, ce précieux liquide qui sauve des vies. Cette situation est due à la baisse de la fréquentation du centre par les donneurs effrayés par cette pandémie, et ce, malgré les mesures sanitaires prises par cet établissement. Pour combler les besoins en cette période un groupe de jeunes volontaires (médecins pour la plupart) conduit par le docteur Bako Almoctar a organisé une campagne de mobilisation pour un don de Sang le 11 et le 18 Avril dernier au CNTS.
Selon Dr. Bako Almoctar, médecin au Centre National de Lutte contre le Cancer (CNLC) et un des initiateurs de cette campagne de mobilisation, c’est après avoir contacté et rencontré les responsables du CNTS afin de s’assurer de l’effectivité des mesures de prévention du COVID-19 que cette campagne a débuté. En effet, a-t-il expliqué, c’est une trentaine de personnes qui ont été mobilisées pour la première opération de don sous la supervision des responsables du CNTS. «Après cette première vague, nous avons reçu les félicitations des responsables du centre, car la pénurie était grande et avec le ramadan qui s’annonce le problème ne fera que s’empirer», a-t-il notifié. Aussi, a-t-il dit, une deuxième vague avait été programmée le samedi 18 Avril. «Il s’agissait pour nous de mobiliser plus de donneurs afin de permettre au CNTS d’avoir un stock de sang qui lui permettra de faire face à la demande», a-t-il ajouté.
Docteur Bako Almoctar a par ailleurs indiqué que cette activité s’est tenue dans le respect strict de toutes les mesures sanitaires édictées par les autorités, à savoir le dispositif de lavage des mains à l’entrée du centre, l’application du gel hydro-alcoolisé à l’intérieur, le port du masque obligatoire, le respect de la distanciation et aussi le respect des règles d’hygiène pour le prélèvement et l’utilisation des gants jetables. Enfin, il a tenu à préciser que ce sont les réseaux sociaux qui ont été utilisés pour toucher le maximum de personnes ainsi qu’un débat radiophonique sur le thème «le coronavirus tue mais le manque de sang aussi», une façon de sensibiliser les populations sur l’importance de donner du sang et surtout en cette période.
Aminatou Seydou Harouna(onep)