
M. Boubacar Seyni
Boubacar Seyni Moussa, à première vue, semble être un homme ordinaire. Pourtant, derrière son apparence discrète se cache un artiste aux multiples talents, parmi lesquels le jeu d’acteur, la pédagogie théâtrale et la communication théâtrale. Doté d’une licence en mise en scène et d’une licence en conception et mise en œuvre des projets culturels (CMPC), M. Boubacar Seyni, cet artiste d’une trentaine d’années est Professeur de jeunesse et d’action culturelle. Il a suivi son stage à l’École Internationale de théâtre du Bénin (EITB) pendant trois (3) ans, et à l’École du Patrimoine Africains (EPA) pendant deux (2) années.
Il visualise et met en forme les textes dans l’espace, créant des univers uniques où chaque détail compte. Son travail consiste à résoudre des problèmes techniques et artistiques et pour cela, il fait preuve d’une grande inventivité. Que ce soit pour une pièce de théâtre classique ou une création contemporaine, Boubacar arrive à trouver des solutions qui captivent le public.
Malgré qu’il joue plus qu’il ne produit, il se distingue par sa quête incessante d’originalité et ne se contente pas de reproduire ce qui existe déjà. Au contraire, il explore de nouvelles voies, mélange les genres, et ose des choix audacieux. Ses mises en scène sont souvent surprenantes, parfois déroutantes, mais toujours marquantes. Il sait jouer avec les émotions du spectateur, le transportant dans des mondes inattendus.
En cinéma, il s’identifie à des rôles tel que ‘’super flic’’ ou il a joué le rôle d’un marchand touareg, la lettre de baufrai, une réalisation scolaire camerounaise. Il a également joué dans les pièces telles que ‘’le médecin malgré lui de Molière’’, une mise en scène d’alougbine DINE, ‘’qui a peur du loup de Mathieu Roi, dans ce pays-là’’, une mise en scène d’Aboubakary Oumarou dit béto.
Passionné dès son enfance par les films d’arts martiaux tels que les films de Jet Li, Jackie Chan, il passait les nuits dans les vidéo clubs, et connait toutes les techniques des arts martiaux chinois. ‘’ Jackie CHAN est mon idole’’ nous confie-t-il. ‘’Au fil du temps j’ai compris que la mise en scène est un art à part entière et que les metteurs en scène sont les artistes des artistes’’, dit-il.
Après son stage probatoire, il a été promu chef de la division prospection et aménagement des espaces de loisir en 2018, puis récemment en 2024, il a été promu Directeur de la maison de la culture et des Jeunes de la région de Tahoua. Et parallèlement à ses obligations de la Fonction Publique, depuis 2020, il est membre de la coordination du festival de théâtre inter lycées FESTHILY où, depuis 2013, M. Boubacar Seyni Moussa participe au festival de théâtre inter lycée en tant qu’encadreur des metteurs en scène.
Un festival qui est d’ailleurs à sa 15e édition avec un bilan de plus de 3.000 jeunes scolaires lycéens initiés au métier du théâtre et du cinéma. Pour lui, c’est la règle des trois unités : le théâtre est rempli par un seul événement qui se produit en un seul lieu et en un seul instant, et qui ne s’interrompt qu’une fois, terminé.
Rabiou Dogo (ONEP)