L’UNICEF organise depuis mardi dernier à Maradi, sur financement du CERF, un atelier de capitalisation des interventions WASH lors de l’épidémie de choléra 2018 au Niger. Le choix de Maradi pour tenir cette rencontre s’explique par le lourd tribut que cette région a payé lors de l’épidémie de 2018 soit 3442 cas dont 62 décès sur un total national de 3822 cas dont 78 décès. La promptitude de la réponse à l’épidémie de choléra de 2018 par les structures étatiques et les partenaires ont permis de maitriser la situation dans les meilleurs délais, notamment dans le district sanitaire de Madarounfa, épicentre de l’épidémie avec 2640 cas enregistrés dont 42 décès.
Pour des partenaires comme l’UNICEF et le CERF, il s’agit de ne plus baisser la garde face à une maladie qui peut resurgir à chaque fois que les conditions d’hygiène et d’assainissement se détériorent dans une communauté. L’atelier de Maradi, qui réunit des répresentants du ministère de l’Hydraulique et de l’Assanissement, de celui de la Santé publique, des ONGs intervenant dans le domaine ainsi que des communautés et des PTF, est de capitaliser l’expérience de la lutte contre le choléra par la réponse WASH et asseoir durablement au sein des communautés les bonnes pratiques en matière de prévention de cette maladie à haut potentiel épidémique au Niger.
Pour le Chef du Bureau UNICEF Maradi-Zinder, M. Amadou Alassane Cissé, le présent atelier est d’abord un témoignage de la bonne santé du partenariat entre l’Etat du Niger et ses partenaires au développement mais il constitue également pour son institution « une nouvelle occasion de traduire notre engagement en faveur des femmes et des enfants du Niger en mettant l’accent sur l’accès à un approvisionnement en eau potable et à un assainissement adéquat qui est un droit fondamental pour la survie des enfants et des communautés. La santé des enfants et des femmes, a continué le Chef du Bureau UNICEF Maradi-Zinder, n’est pas seulement tributaire de l’accès aux soins médicaux, elle reste aussi très fortement dépendante, entre autres, de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et à l’amélioration des conditions environnementales. C’est pourquoi, les PTF du secteur, a-t-il souligné, continueront à appuyer les efforts de l’Etat pour soutenir l’amélioration des conditions d’accès à l’eau potable et à l’assainissement de base pour l’élimination du choléra au Niger». Quant au S.G du Gouvernorat de Maradi, M. Karimoun Soumana, il s’est réjoui de l’identité de vues entre les plus hautes autorités du Niger et les PTF sur le souci d’éradiquer le choléra dans les communautés nigériennes tout en réitérant la gratitude du Gouvernement et des populations aux PTF du secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement pour cet inestimable appui.
M. Bako (onep)
31/05/19