Le Niger, à l’instar de la communauté internationale, célèbre aujourd’hui 19 mars, la 37ème édition de la Journée Internationale du Travail Social. A cette occasion, la ministre de la Population, Dr Amadou Aïssata Issa Maïga a livré un message dans lequel elle a rendu un hommage à tous les travailleurs sociaux qui, malgré les difficultés de leur métier, luttent inlassablement pour l’amélioration des conditions de vie des personnes les plus démunies. Le thème de cette édition est «Garantir l’importance des relations humaines».
La ministre en charge de la Population a souligné l’objectif assigné à cette journée qui, a-t-elle dit, est de faire connaitre le Travail Social qui se définit comme un ensemble de pratiques visant à renforcer la solidarité, à faire la promotion par la prise en charge des personnes vulnérables, à préserver et améliorer les relations et l’intégration sociales. Le travailleur social, a expliqué Dr Amadou Aïssata Issa Maïga, est un professionnel qui a pour rôle d’apporter un soutien psychologique, matériel et/ou financier aux individus, aux familles ou aux communautés en difficulté en vue de contribuer à alléger leur souffrance. Le thème retenu pour chaque édition de cette Journée est selon elle une occasion pour mettre en exergue l’importance des relations humaines dans la redynamisation des valeurs sociales, d’entraide et de solidarité, qui contribue à une quiétude sociale, indispensable pour un développement harmonieux des communautés.
«Nous assistons de plus en plus à une détérioration des relations humaines dans un contexte social et sécuritaire dominé par la violence généralisée et l’extrême pauvreté. Face à cela, une intervention sociale est mise en place pour réduire les conditions structurelles qui contribuent à accentuer l’exclusion et l’oppression», a indiqué Dr Amadou Aïssata Issa Maïga. Au Niger une Politique Nationale de Protection Sociale a été élaborée et adoptée en 2011, pour renforcer les actions des travailleurs sociaux dans le cadre d’une transformation sociale positive. Cette politique a pour objectif de contribuer à l’atténuation de la vulnérabilité des groupes défavorisés et aider les populations à faire face aux risques les plus significatifs de la vie. A ce titre, la mise en œuvre des actions de cette politique requiert le concours des travailleurs sociaux qui en ont la compétence par leur formation professionnelle. Ils jouent un rôle très important dans le domaine de l’accompagnement psycho-social des individus victimes de conflits et de violence.
L’accompagnement des citoyens en situation de vulnérabilité ne doit pas être perçu comme étant du ressort exclusif de l’Etat. Le rôle des communautés est ici primordial, puisqu’il permet de construire un système de résilience efficace et pérenne basé sur de «vraies valeurs endogènes». «Aucun pays au monde ne peut amorcer un développement équitable et durable sans une réduction considérable, voir une éradication de la vulnérabilité», a estimé la ministre en charge de la Population. Elle a lancé un appel à tous ceux qui œuvrent pour le bien-être des populations en général et des groupes vulnérables en particulier à plus de synergie, pour que chacun apporte sa pierre à l’édification d’une société de partage, d’entraide et de solidarité. «Une telle société ne peut se construire sans les travailleurs sociaux qui sont les acteurs centraux des actions menées en faveur des groupes vulnérables», a affirmé la ministre en charge de la Population, Dr Amadou Aïssata Issa Maïga.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)