L’ONG SOS femmes et enfants victimes de violences familiales (FEVVF) a organisé le 6 décembre 2022 à Niamey, une formation sur l’écoute des survivantes de violence. Organisée en partenariat avec le réseau international des femmes avocates (RIFAV) et la Commission genre du barreau de Liège Huy (Belgique), cette formation s’inscrit dans le cadre de la célébration de la campagne internationale des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. C’est le Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, M. Hachimou Abdoulkarim qui a présidé l’ouverture de cette session en présence de la présidente de l’ONG SOS FEVVF, Mme Ahmed Mariama Moussa. Ont également pris part à la cérémonie, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger, Me Oumarou Sanda Kadri et la présidente exécutive remplaçante du PCA du RISAF, M. Me Bigemi Patricia.
A l’ouverture de la formation, le Secrétaire général du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a déclaré avec véhémence que la violence contre les femmes et les filles est inexcusable et inacceptable, elle constitue une atteinte grave à leurs droits humains et à leur dignité. Cette forme de violence, soutient-il, en plus de fragiliser les personnes, met à mal la cohésion sociale au sein des communautés et prive le Niger d’un potentiel humain important. Le gouvernement, a précisé M. Hachimou Abdoulkarim, considère les actes des violences perpétrés contre les femmes comme d’inacceptables atteintes à la dignité humaine. A cet effet on note que, le Niger s’est engagé dans l’élimination de la violence sur toutes ses formes dont entre autres les violences familiales.
Le SG/MPF/PE a fait savoir qu’outre les mesures prises pour protéger les femmes et les filles contre ces violences, le Niger a ratifié, la plupart des normes internationales en faveur de la promotion de l’égalité de genre. Aussi sur le plan politique et institutionnel, un certain nombre de mécanismes a été mis en place dans le cadre de la réponse nationale aux violences sexuelles et sexistes. Et afin de renforcer l’efficacité du dispositif, le Ministère a élaboré un module de référence pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles. Cela dans l’optique de s’assurer que les différents intervenants comprennent pleinement la problématique et peuvent donner des réponses adéquates en termes de protection et de prévention dans une démarche offrant respect, sécurité, confidentialité et non-discrimination. M. Hachimou Abdoulkarim a lancé un appel à tous les partenaires à se mobiliser davantage pour appuyer le gouvernement du Niger et les organisations de la société civile pour éliminer VBG au Niger.
Auparavant, la présidente de l’ONG SOS FEVVF, Mme Ahmed Mariama Moussa a soutenu que bien des efforts ont été accomplis et que des avancées ont été également enregistrées dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, même si les défis à relever restent encore nombreux et complexes. Pour la présidente de l’ONG SOS FEVVF, les communautés ont aussi un rôle crucial à jouer parce qu’elles ont le pouvoir d’influencer l’opinion publique, de sensibiliser la population et d’encourager le débat sur la nécessité de changer les normes sociales et les attitudes discriminatoires.
Présente à cette formation, la présidente exécutive du RIFAV a soutenu qu’il est important de trouver des pistes pour éradiquer les violences faites aux femmes et de minorer l’impact sur les enfants.
Abondant dans le même sens, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Niger, Me. Oumarou Sanda a affirmé que, le fléau est tellement grave qu’il faut plus de mobilisation. Il a, par conséquent, exhorté les femmes avocates à être la voix de ces femmes sans voix, ces femmes victimes de violence.
Rahila Tagou(onep)