Après les prix des hydrocarbures et ceux des prestations dans les formations sanitaires de l’Etat, le gouvernement nigérien vient de décider de la baisse des prix du ciment. Cette réduction découle d’une ordonnance signée le 14 octobre 2024 par le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le Général de brigade Abdourahamane Tiani.
Cette ordonnance détermine le régime fiscal dérogatoire applicable aux activités d’importation, de production et de commercialisation du ciment gris CEM II 32.5. Elle accorde ainsi de nombreuses exonérations aux entreprises régulièrement installées au Niger et exerçant les activités d’importation, de production et de commercialisation du ciment gris.
Ainsi, sur la base de cette ordonnance, le ministre du Commerce et de l’Industrie a fixé par arrêté des prix plafonds de la tonne de ciment gris CEM II 32.5 applicables dans les huit régions du pays. Ces prix sont de 55 000 FCFA à Niamey ; 56 000 F à Dosso, 51 000 F à Tahoua ; 57 000 F à Maradi ; 58 000 F à Zinder et 59 000 à Diffa, Agadez et Tillabéri.
A noter qu’avant l’adoption de cette ordonnance la tonne de ciment était à 85 000 F en moyenne. Il faut par ailleurs noter que le Niger compte actuellement deux unités de production de ciment : la MCC de Malbaza et Mango Cement de Badaguichiri, toutes deux implantées dans la région de Tahoua au centre du pays.
Cette baisse du prix du ciment boostera le secteur des BTP et contribuera à la longue, à améliorer le cadre de vie des populations.
Pour rappel, les prix des hydrocarbures ont connu une baisse de 50 F/litre à la pompe à compter du 23 juillet 2024, tandis que ceux des prestations de soins dans les formations sanitaires publiques ont été réduits de 50 % par le gouvernement.
Des mesures hautement sociales longtemps attendues par les populations et qui ont été vivement applaudies surtout dans un contexte d’inflation et de défis multiples consécutifs aux sanctions injustes et inhumaines prises par certaines organisations régionales d’intégration d’une part et d’autre part suite aux inondations dévastatrices qu’a connues le Sahel.
Siradji Sanda (ONEP)