Seul, l’ambassadeur de la France au Niger a été sommé de quitter le territoire nigérien, par les militaires au pouvoir.
Un article publié par Actu Cameroun informant qu’au Niger, le Général Tchiani a donné 48 heures à l’ambassadeur d’Allemagne pour quitter Niamey, est inexact.

« Après les ambassadeurs français et nigérian, le Niger vient de retirer l’agrément de l’ambassadeur d’Allemagne à Niamey », indique l’article publié le 27 août 2023.
Il intègre également le scan d’un communiqué prétendument signé du Ministère des affaires étrangères et de la coopération de la République du Niger.
Après vérification, il s’avère que le communiqué est faux. Ce dernier a été démenti par les autorités nigériennes actuelles dans un communiqué relayé par plusieurs médias nationaux, dont Actu Niger et Studio Kalangou.
De plus, un journal télévisé diffusé sur la chaîne nationale a également démenti cette affirmation.
Précisons que c’est en réalité l’ambassadeur de la France, Sylvain ITTE, qui a été expulsé du Niger, par un communiqué du Ministère nigérien des affaires étrangères et de la coopération datant du 25 août 2023. Les autorités nigériennes accordaient alors un délai de 48 heures au diplomate français pour plier bagages et quitter le territoire. À ce jour, alors que ce délai est expiré depuis, Sylvain ITTE est toujours à Niamey et la France refuse de rappeler son diplomate parce qu’elle ne reconnaît pas la légitimité des autorités en place, lançant ainsi Paris et Niamey dans un bras de fer.
C’est dans ce contexte que, comme on le voit dans cette publication sur Facebook, plusieurs autres communiqués sont apparus en ligne, indiquant que les ambassadeurs d’Allemagne, de la Côte d’Ivoire, des États-Unis et du Nigéria sont aussi expulsés.

Le Sahel a vérifié un article indiquant que l’ambassadeur d’Allemagne a été expulsé du Niger et a trouvé que c’était FAUX.
Massaouda Abdou Ibrahim
——————————————————————————
Cette vérification des faits est produite par Le Sahel dans le cadre du programme de l’Incubateur africain de vérification des faits, avec le soutien de PesaCheck incubé par Code for Africa et de l’Alliance africaine de vérification des faits.