Les travaux de la 2ème réunion régionale des Aires Protégés d’Afrique de l’Ouest sont ouverts hier à Niamey sous le thème «Participation de la région aux grandes instances mondiales sur la conservation de la biodiversité : quels impacts sur l’amélioration de l’efficacité de la gestion des aires protégés en Afrique de l’Ouest». L’objectif visé à travers cette rencontre organisée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) avec l’appui financier de l’Union Européenne, est de susciter et d’animer une dynamique de collaboration entre les acteurs en vue de la préparation, de la participation de la région aux grandes instances mondiales pour la conservation de la biodiversité.
C’est le directeur général adjoint des Eaux et Forêts, Colonel Massalatchi Mahaman Sani qui a présidé l’ouverture des travaux de la réunion. Il a, de prime abord, transmis aux participants les salutations et les encouragements de la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre la Désertification avant d’exhorter les participants à une pleine et entière assiduité afin que les résultats soient à la hauteur des atteintes.
Pour le représentant de l’UEMOA, M. Cheikh Tidiane Kane, cette rencontre servira de plateforme d’échanges afin de mieux organiser la participation des délégations de la région à la 15ème Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité Biologique (COP CBD 15), prévue au mois de décembre 2022 à Montréal au Canada.
Quant à la représentante de l’Union Européenne, Mme Magdcilena Pruna, elle a réaffirmé la volonté et la disponibilité de l’Union Européenne à accompagner les autorités, les communautés et les diverses parties prenantes dans leurs efforts en faveur de la gestion durable des aires protégées dans le monde en général et particulièrement en Afrique. A cet effet, a-t-elle fait savoir, l’initiative de l’Union Européenne ‘’Nature Africa’’ qui est en cours d’adoption prévoit d’accorder 160 millions d’euros au profit des aires protégées dans plus d’une vingtaine de pays du continent africain. Cette initiative, a ajouté la représentante de l’Union Européenne, entend travailler dans des paysages clés pour la conservation et le développement afin d’accroitre la conservation des zones à haute valeur de biodiversité et à forte teneur des capacités de capture de carbone, de développer des activités d’économie verte pour les communautés locales voisines, d’améliorer la gouvernance inclusive, de promouvoir et d’améliorer l’aménagement du territoire.
Pour sa part, le représentant Bureau de UICN, Dr Seyni Abdoul-Aziz a relevé quelques sujets qui seront débattus au cours de ces échanges. Il s’agit de la création d’une cohésion autour de la dynamique régionale en vue d’accompagner la mise en œuvre de PAPBio ; de discuter des sujets pertinents qui affectent la gestion et la conservation ; la disparition des espèces, les financements étatiques, le changement climatique et autres; de préparer le positionnement de l’OBAPAO comme un centre de référence de la CDB pour l’Afrique de l’Ouest ; d’examiner le cadre mondial de la biodiversité Post 2020 afin de savoir si les préoccupations de la région sont prises en compte ; de traduire l’appel de Kigali en plan d’actions pour la région et de partager les conclusions de la réunion des négociateurs africains CBD et CITES.
Aïchatou Hamma Wakasso(onep)