Le président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), Dr Kabir Sani a présidé hier matin à Niamey la réunion de la session de ladite institution du mois d’octobre 2021. Les points inscrits à l’ordre du jour sont :Examen et adoption du procès-verbal de la session de septembre 2021, informations sur le CSC, examen et adoption des travaux de la commission éthique, déontologie et carte de presse, examen et adoption des travaux de la commission suivie des cahiers de charge, accès équitable et publicité, examen et adoption du projet de délibération mettant en place un groupe de travail chargé de la révision du projet de loi sur la presse électronique et du projet de loi sur le statut et financement des radios et télévisions associatives ou communautaires et questions diverses.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le président du conseil supérieur de la communication, Dr Kabir Sani a insisté sur le point relatif à l’examen et l’adoption du projet de délibération mettant en place un groupe de travail chargé de la révision du projet de loi sur la presse électronique et du projet de loi sur le statut et financement des radios et télévisions associatives ou communautaires.
Il a, à cet effet, indiqué que le CSC a pris l’initiative de mettre en place ce groupe de travail, conformément aux dispositions de l’article 9 de la loi n°2012-34 du 07 juin 2012 portant composition, attributions, organisation et fonctionnement du conseil supérieur de la communication qui stipule que « le conseil supérieur de la communication peut formuler à l’attention des pouvoirs exécutif et législatif, des propositions, des avis et des recommandations sur les questions relevant de sa compétence. Le conseil supérieur de la communication délibère sur toutes les questions intéressant la communication, notamment la qualité des activités des médias des secteurs public et privé de la communication ».
Le président du conseil supérieur de la communication a en outre souligné que le CSC envisage d’élaborer des avant-projets de deux textes relatifs à la communication à savoir la loi sur les conditions de création, d’installation et d’exploitation des medias en ligne et celle relative au statut et financement des radios communautaires ou associatives au Niger et de mener un plaidoyer pour leur adoption.
Selon Dr Kabir Sani, le développement des tics a entrainé, ces dernières années, une forte présence des médias en ligne dans le secteur de la communication. Aussi, ajoute-t-il, ces sites fonctionnent dans un vide juridique, sans possibilité pour le CSC d’en surveiller les contenus, dans la mesure où le Niger ne dispose pas de cadre règlementaire pour une telle régulation. L’absence de réglementation dans ce domaine, dit-il, se pose avec acuité puisque le CSC enregistre depuis 2016 une forte demande d’autorisation de création des organes de presse en ligne.
Il a aussi précisé que par rapport aux radios communautaires, média par excellence de proximité, sur les deux cent deux (202) radios communautaires répertoriées, trente (30) ne fonctionnent pas pour diverses raisons. Celles qui opèrent connaissent d’énormes difficultés de gestion faute de moyens financiers pour un fonctionnement adéquat et pour la prise en charge des ressources humaines.
Dr Kabir Sani a enfin notifié que vu le rôle important que les radios communautaires jouent dans l’information de proximité des communautés, il est important de créer les conditions réglementaires de leur viabilité. Le plaidoyer envisagé par le CSC pour l’adoption de ces textes vise à combler ce vide juridique constaté dans le domaine de la communication.
Par Farida Ibrahim Assoumane(onep)