La période de froid est toujours propice à la production de plusieurs produits saisonniers qui inondent les marchés de la capitale Niamey. Parmi ces produits figure la salade. Elle est produite dans les jardins qui longent la corniche Yantala ; à la rive droite ; dans les quartiers riverains du fleuve Niger tels que; Saga, Lossogoungou, Goudel etc. Ce sont ces endroits qui ravitaillent la ville de Niamey en salade.
Selon les jardiniers interrogés sur leur lieu de production, il y a différents types de variétés de salades : Baloma, vingt-cinq, chinois, hausantcha Dogondoutchi, palma, petavia. Les semences proviennent du Nigeria, du Burkina et Benin. Le cycle de production est d’environ un mois quelques jours. «Cette planche de salade que vous voyez, je l’ai repiquée hier. Si elle est bien entretenue, je vous donne juste un mois pour revenir voir. En effet, l’entretien auquel je faisais tantôt allusion, consiste à arroser, enlever les mauvaises herbes et mettre de la fumure organique ou de l’engrais. Comme les autres activités, la production de la salade comporte des aléas. Le principal problème qui menace à la production, ce sont les insectes», explique Bouba Nassouri, un jardinier de la corniche Yantala.
Le prix de la planche de salade varie selon les producteurs et les clients qui viennent s’approvisionner régulièrement. Un jeune jardinier Bouba confie que cette activité nourrit son homme au regard des recettes qu’il arrive à réaliser. «Il m’arrive de vendre la planche à 5000F voire 10.000F lorsque la demande est forte. Le client peut venir acheter toutes les planches et nous discutons sur le prix. Des riverains viennent aussi acheter pour leur consommation. Nous leur vendons pour leurs bourses soit pour 300F, 500F», ajoute-t-il. Les principales difficultés auxquelles font face ces producteurs sont entre autres le manque de moyens suffisants pour la production, les ennemis de culture comme par exemple des insectes etc.
Du côté des revendeurs, la vente s’annonce bien, car le produit n’est pas toujours présent en grande quantité sur le marché. Cette activité leur permet de subvenir aux besoins quotidiens de leurs familles. Selon Issaka Ali, le business lié à la vente de la salade est florissant surtout en cette période où le produit se vend relativement cher sur les marchés de la capitale. Il faut attendre d’ici un mois pour voir chuter le prix de la salade à Niamey. «Nous sommes dans la période de traite et nous allons profiter au maximum pour faire des bénéfices», a ajouté Issaka Ali.
Pour les consommateurs, ce n’est pas du tout la joie parce que la salade coûte chère sur le marché. Mariama Moussa venue se procurer de la salade au petit marché ne cache pas sa déception. «Les vendeurs disent tous qu’il n’y a pas pour 250F alors que nous sommes dans la période de forte production. Ils prétextent que la production n’est pas si importante jusqu’à présent pour provoquer la baisse des prix de la salade», déplore-t-elle.
Indatou Harouna (Stagiaire)