De son vrai nom Abdou Maman Oumarou, ce jeune danseur est né le 28 janvier 1996 à Niamey. Célibataire, Omar est un excellent danseur de Break Dance et de danse contemporaine. Passionné de cet art, il a fait le choix d’arrêter ses études en classe de première D pour continuer à danser, un choix qu’il ne regrette pas aujourd’hui car, il est considéré comme le meilleur danseur du Niger dans sa catégorie. Le style de danse de Omar s’appelle la ‘’Break Dance’’, ce qui lui a valu le surnom de B-boys.
Le B-boys Omar a commencé à danser sur scène en 2008, soit 15 ans de carrière dans cette discipline. Il a eu un parcours excellent à travers plusieurs expériences qui l’ont motivé à continuer la danse. Omar a choisi la danse parce que c’est un moyen pour lui de s’exprimer et qu’il exerce avec passion. «Grâce à la danse, je suis devenu quelqu’un de différent. Plus je danse, plus je me sens bien moralement, et physiquement», confie-t-il tout en précisant que la danse est un sport qui demande beaucoup d’efforts physiques.
«En réalité, j’ai commencé à danser depuis 2005 dans mon quartier, je m’amusais à faire des mouvements de danse mais, c’est en 2008 que j’ai intégré le groupe de danse ‘’Scarface’’ avec qui je suis monté pour la première fois sur scène», a précisé Abdou Maman Oumarou. Sa spécialité c’est le Break Dance (B-boying ou Breaking) mais il a aussi participé à plusieurs formations de danse contemporaine avec des professionnels et depuis 2015, grâce à ces formations, il a découvert le monde de la danse contemporaine.
Omar n’a pas eu une carrière facile. «A mes débuts, j’essayais de gérer les études et la danse, ce qui s’est avéré difficile. Ma famille et ses amis ont essayé par tous les moyens de me faire croire qu’avec la danse, je ne vais jamais réussir», a-t-il dit. Ce qui fait que personne ne l’a encouragé ni aidé financièrement ou moralement. «Chaque soir, je me rendais au Stade Général Seyni Kountché à pied pour m’entraîner», se rappelle-t-il. B-Boy a aussi enregistré des blessures. Récemment Omar s’est même fait opérer du genou droit mais, cela ne l’a pas empêché de continuer. La passion, la ténacité, l’amour de la danse et les multiples entrainements avec ses amis danseurs de la même catégorie lui ont permis de se surpasser.
Omar se félicite énormément d’avoir contribué à l’évolution de la Break Danse au Niger car non seulement cet art lui a permis de voyager partout pour représenter les couleurs du pays individuellement, et en groupe à l’international comme au Togo, au Bénin, au Nigeria, au Ghana, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso et même en France. Il a aidé et entraîné beaucoup de jeunes danseurs en organisant des événements depuis 2017 dans des espaces publics. Aujourd’hui Omar est le directeur artistique de ses activités telles que ‘’Afro & Breaking Jam’’ qui concernent les danseurs afro danse et les B-boys. Cette activité est organisée en collaboration avec le Centre Culturel Franco Nigérien CCFN depuis 2020. Le ‘’Warriors Battle Niger’’ qui est un festival international de Break dance organisé chaque année et qui réunit les amateurs et professionnels du Break dance de la sous- région et du Niger autour des différentes activités comme des free-styles, des échanges, des ateliers de formation et compétitions internationales.
La cinquième édition s’est tenue du 14 au 17 février 2023 avec la participation du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Niger et de la France. Omar prévoit déjà la 6ème édition en 2024 entre janvier et février. Il entrevoit également, avec ses camarades danseurs, de créer une association dédiée spécialement à la danse. Le B-boys Omar a profité de cette occasion pour lancer un appel à toute la population du Niger surtout aux autorités. «Dans tous les domaines, il y a du talent, il faut savoir le chercher, le reconnaître et aider les jeunes car, aujourd’hui, ils ont les idées. Mais pour concrétiser ces idées, il va falloir disposer des moyens et soutiens», dit l’artiste.
Assad Hamadou(Stagiaire)