Ibrahim Adamou alias Idi Sarki est un artiste nigérien, né le 14 septembre 1979 à Diffa. Il est chanteur et joue également de la guitare. Sa carrière musicale débute en 1996, quand il intègre le groupe Revenant Possy. Avec la formation, il sort deux albums : ‘‘Prélude’’ en 2002 et ‘‘Légende’’ en 2004. En 2004 il se lance en solo et sort son premier album « Man ni go » en 2006. Connu sous le pseudonyme de Idi Sarki, Ibrahim Adamou a su, dès l’âge de neuf ans, apprécier la musique. A 41 ans, Idi Sarki est aujourd’hui l’un des artistes qui fait bouger son public, avec sa voix d’or. A l’heure actuelle, l’artiste évolue en carrière solo et son premier album intitulé »Man ni go » fait encore bouger la jeunesse nigérienne. Sa voix mélodieuse le fait passer aux yeux de ses fans comme la voix d’or nigérienne. Il a choisi le style de la variété musicale pour véhiculer ses messages. Idi Sarki s’est véritablement lancé dans la musique en 1996 avec le groupe de rap Djoro G qui, aujourd’hui, s’est disloqué pour diverses raisons. En 2002 déjà, lui et son premier groupe, dans un style purement rap tradi-moderne, mettront sur le marché deux albums, à savoir »Prélude » en 2002 et »Légende » en 2004. L’album »Man ni Go » sera son premier album solo qui est un tube national par excellence qui le lancera au-devant d’une carrière prometteuse, en 2006. Cet album est composé de 11 titres. « Déjà en classe de CE2, j’avais une prémaquette de trois titres avec un orchestre qui jouait tous les jours et qui était mes voisins dans le quartier. C’est avec ces musiciens que j’ai appris à chanter. Avec le soutien de mes parents, je suis arrivé à réaliser mon rêve de devenir chanteur », reconnaît-il. Après l’obtention du BEPC, le jeune artiste s’inscrivit au Centre de formation professionnelle de la musique (CFPM Tayya) de Niamey, où il prit ses premiers cours de solfège. C’est là également qu’il perfectionna sa voix qui fait vibrer surtout les jeunes filles. Idi Sarki a apporté, grâce à sa voix d’or, un grand soutien à l’équipe nationale de football le Mena. Il a dédié deux chansons pour les poulains de Doulla Harouna qui, jusque-là, font la fierté de notre pays. Idi envisage d’aller jusqu’au bout dans le soutien à cette équipe de football. Malgré les énormes difficultés que rencontrent les artistes de notre pays, Idi Sarki se distingue des autres artistes parce que, tout simplement, il travaille soigneusement ce qu’il produit avec courage et abnégation. Selon lui, pour qu’un artiste soit respecté et aimé « il faut que le fruit de son travail soit consommable par d’abord les locaux, ensuite par d’autres étrangers hors de nos frontières. Ici, nos artistes ont l’art d’interpréter les chansons. Or, ce n’est pas bien pour un artiste de passer tout le temps à imiter quelqu’un et même si on doit le faire, il faut le faire intelligemment », a déploré Idi Sarki. En tant qu’artiste, Ibrahim Adamou dit n’avoir jamais bénéficié de l’aide d’une institution publique nigérienne parce que, tout simplement, le prodige pense que l’aide octroyée aux artistes musiciens nigériens par le Ministère en charge de la culture est trop insuffisante pour même faire entrer un artiste en studio pour un seul titre. Pire, selon lui, le Bureau National de Droit d’auteur (BNDA) n’offre qu’une maigre enveloppe aux artistes dont les œuvres sont pourtant abondamment diffusées par les chaînes de radio et de télévision. «C’est au Niger seulement qu’on produit un titre à 50.000 ou 60.000 F CFA. Or, pour une meilleure production de vidéo, il faut au moins un million de nos francs hors de nos frontières au Bénin ou en Côte d’Ivoire», a-t-il estimé. Par ailleurs, « le Ministère de la Culture doit réfléchir sur la manière dont cette aide est attribuée aux artistes. Il faut également accompagner les artistes en organisant des festivals pour que d’éventuels promoteurs découvrent ce dont les artistes nigériens sont capables. Mieux, chaque citoyen doit au moins acheter un CD pour contribuer et encourager les artistes », a suggéré Idi Sarki. L’auteur de »Man ni Go » ou »So » a su faire la différence parce que, tout simplement, il crée ses textes et travaille bien sa voix à l’image de feu Sani Aboussa, Mamoudou Abdousallam, Habib Koité, Youssou N’dour, Luka Kanza qui sont, aujourd’hui, ses références.
Par Mahamadou Diallo(onep)