Omar Moussa âgé de 42 ans, marié et père de 3 enfants est un tailleur styliste résidant au quartier ‘’Haro Banda Karadjé’’ où il a installé son atelier de couture. Dès le bas âge, Omar Moussa a toujours voulu être un tailleur. Il a même abandonné les études pour se lancer dans l’apprentissage de la couture. Après l’obtention de son certificat de fin d’apprentissage le 31 décembre 2005, le jeune tailleur a fait ses débuts auprès d’un sénégalais, nommé Adama Diop à Niamey au quartier Liberté, avec qui il a acquis beaucoup d’expérience. Par la suite, il a ouvert son propre atelier de couture en 2012.
«Ce métier c’est ma vie et j’ai acquis énormément d’expérience dedans, j’ai participé à des expositions, à des ateliers et j’ai eu beaucoup de connaissance grâce à ce métier. Maintenant c’est à moi de transmettre mes connaissances aux jeunes gens que je forme. J’ai deux apprentis et c’est suffisant car quand il y a trop d’apprentis, ils n’apprennent pas bien et il y a trop de pagaille. Je préfère un, deux ou trois apprentis au maximum. Quand ils auront appris, je les libère et je prends d’autres, parce qu’il y a tellement de personnes qui veulent apprendre ce métier», a expliqué le styliste. Selon Omar Moussa la plupart de ses anciens apprentis ont eu une bonne formation qui leur a permis de créer leurs propres ateliers. «Ils se sont mariés grâce à ce métier, ils ont une petite stabilité», raconte Omar avec fierté.
Omar Moussa affirme que ses créations sont le fruit de son expérience. Mais il n’a pas commencé à commercialiser sa marque. «Il y a des styles très magnifiques que j’aimerais créer, j’ai cette grande volonté et l’amour de le faire, mais je manque vraiment de moyens de financement pour les réaliser. C’est impossible de les réaliser sans aide », a confié Omar Moussa.
Avec ses camarades tailleurs, ils ont créé une initiative qui consiste à donner des formations sanctionnées par des attestations aux jeunes apprentis. Omar moussa lance un appel à l’endroit des autorités compétentes. «Il y a des choses que nous voulons vraiment réaliser, nous jeunes nigériens mais il manque de financement, il nous faut vraiment un appui, nous sommes capables de faire énormément si nous avions des appuis », a-t-il conclu.
Assad Hamadou(Stagiaire)