La rentrée scolaire est pour bientôt dans nombre d’écoles publiques et privées de notre pays. Point besoin d’avoir un enfant à inscrire pour en être informé. C’est le printemps des écoles. La publicité sur toutes les ondes est assez intense pour alerter élèves, étudiants et leurs parents. En effet, il ne se passe un jour sans que telle radio, telle télé ne vante les mérites de telle ou telle école jugée excellente de par ses résultats excellents enregistrés dans un cadre (à l’écran) excellent. Tout pour attirer les enfants et leurs parents.
Soucieux de la réussite de leurs progénitures, ces derniers n’hésitent pas un seul instant à financer à coup de centaines de milles, les études de leurs enfants. Surtout ceux qui sont nouvellement admis au BAC.Ceux-là même qui ambitionnent de poursuivre leurs études dans une université ou un institut privé. Déçus par les longues et interminables années académiques des universités publiques, beaucoup de parents sacrifient leurs économies et même leurs salaires pour inscrire leurs enfants dans un institut. Et Dieu seul sait qu’il y en a dans toutes les régions du Niger avec des filières de formations alléchantes. Du coup, ces instituts accueillent chaque année beaucoup d’étudiants dont certains sont pris en charge par l’Etat. De vrais ‘’bosseurs’’, nombre d’entre eux terminent normalement leur cursus, obtiennent leurs diplômes et deviennent…. chômeurs. Oui, sans emploi, ni même un stage pour mettre en pratique ce qu’ils ont
appris dans les instituts. Grande désolation pour les parents et
déception totale pour les étudiants.
Les écoles qui les ont formés ? Mission terminée apparemment. Certaines délivrent aux étudiants une lettre de recommandation pour aller se débrouiller et chercher eux-mêmes un lieu de stage. Occupés à chercher de nouvelles victimes (pardon de nouveaux étudiants…), la recherche du stage pour les étudiants n’est pas du tout une préoccupation pour ces instituts.
Même si ces établissements peuvent se targuer d’avoir aujourd’hui formé des cadres directement employables dans l’administration publique et privée, ils ont aussi la particularité d’enregistrer beaucoup d’étudiants diplômés désespérés après leur formation. La formation professionnelle est-elle vraiment porteur d’espoirs pour la jeunesse au Niger? Dossier.
Par Idé Fatouma(onep)