La barre de glace est principalement utilisée pour le refroidissement dans les processus de conservation de la viande, du poisson et d’autres produits alimentaires. Pendant le mois de ramadan les gens utilisent la glace pour le rafraîchissement et pour étancher leur soif pendant la rupture du jeûne.
Les barreq de glace sont fabriquées avec un système de moules ou un évaporateur fixe. Cette technologie permet de produire de la glace entièrement hygiénique, sans risque de contamination surtout pendant ce mois. M. Bachir Sani, le gérant de l’usine de glace située au quartier Terminus, affirme que les habitants de Niamey consomment beaucoup de glace pendant le mois de ramadan à cause des températures élevées
La barre est vendue à 1000 FCFA et les casses sont vendus à 250 FCFA l’unité. Son usine produit 520 barres de glace par jour, précise-t-il.
Cependant, c’est le type de système traditionnel qui produit la glace la plus durable très prisée dans les zones où il fait très chaud, parce qu’elle fond lentement. Par ailleurs, Au quartier Niamey 2000 de Niamey, M. Omar produit et vend des glaçons depuis des années. « Nous produisons de la glace essentiellement pendant le Ramadan parce qu’en dehors de cette période, ça ne s’achète pas beaucoup. En ce moment nous vendons l’unité à 25 FCFA. Mais pendant ce mois béni de ramadan les prix ont été augmentés pour atteindre 100 F ou 150 F l’unité. Là, nous n’avons pas de coupure d’électricité, mais quand ça arrive, les coupures peuvent durer des heures, ce qui fait que la glace fond et les gens n’achètent pas quand ce n’est pas bien formé», dit-il? M. Omar Laouali qui vient d’un autre quartier de la ville, semble satisfait de la disponibilité des glaçons. «Il y’en a en quantité suffisante. Les vendeurs se bousculent même pour te vendre la glace. Les deux sachets sont vendus à 75 FCFA. C’est très abordable cette année, car il y’a moins de coupure d’électricité comparé à l’année dernière. Avec cette chaleur, on ne peut pas se passer de la glace au moment de la rupture du jeûne. Si tu n’en trouves pas, tu sens comme si ton cœur va exploser. Mais si on en trouve, c’est moins pénible », a-t-il affirmé.
Abdoul Kadiri, lui vient du village de Saga Gorou. Il est venu au marché vendre des citrons, très utilisés pour les rafraichissements. Il a acheté ses sachets de glace, au moment de retourner au village, où il va rompre son jeûne. « Là-bas dans mon village, ce n’est pas évident que j’en trouve, donc je l’achète ici. Et c’est moins cher par rapport à mon village. Là-bas le sachet se vent à 50 FCFA, alors qu’ici c’est à 25 F, et quand il y a pénurie, on achète deux glaçons à 75 FCFA », explique-t-il. C’est à une véritable ruée qu’on assiste à l’approche de l’heure de la rupture. Les grossistes passent de maison en maison pour acheter la glace en grande quantité, dans des sacs afin de les revendre dans les villages.
Mourtala Alhassane (stagiaire)