Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Alio Daouda a présidé le lundi 10 juin à Dosso, la cérémonie officielle d’installation des membres du Comité chargé de l’Elaboration et le Suivi de la Mise en Œuvre de la Stratégie Nationale E-Justice, une des actions entreprises par le ministère de la Justice et qui traduit la vision du Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, en matière de simplification des procédures judiciaires pour en améliorer l’accessibilité entre autres. La cérémonie s’est déroulée en présence du Gouverneur de la région de Dosso le Général de Brigade Iro Oumarou, de la Secrétaire générale du ministère de la Justice, présidente du comité, des autorités administratives et coutumières de Dosso, des responsables du tribunal de grande instance de Dosso et ceux des FDS.
Cette activité a été rendue possible grâce à l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) qui accompagne le Ministère de la Justice dans ce processus de digitalisation de l’offre nationale de justice. L’installation du comité a été suivie d’une formation de trois jours sur la technique d’élaboration d’un schéma directeur informatique grâce à l’appui technique de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI).
Dans le discours qu’il a prononcé à l’ouverture des travaux, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a indiqué que la justice tient une place de choix dans cette vision en ce qu’elle permettra, d’une part, de répondre aux attentes exprimées par nos concitoyens en matière de justice et d’autre part, de contribuer fortement à la promotion de la bonne gouvernance, gage de tout développement. C’est pourquoi, M. Alio Daouda a rappelé la volonté du CNSP exprimée en matière de justice et des droits de l’homme.
Pour le ministre de la Justice, la simplification des procédures, la transparence du système judiciaire et la sécurité des établissements pénitentiaires comme précisées dans cette vision ne sauraient être concrétisées sans une modernisation du secteur de la justice dans son ensemble. Aussi, a-t-il souligné, l’élaboration d’un plan d’actions prioritaires qui sera mis en œuvre sur toute la période de transition à travers lequel sont inscrites les actions de numérisation du système judiciaire et pénitentiaire avec comme porte d’entrée et de sortie « la stratégie E-Justice » dont le présent comité est chargé d’élaborer et de suivre la mise en œuvre.
Le ministre de la Justice s’est réjoui de la mobilisation des membres du comité, ce qui, a-t-il indiqué, témoigne de leur engagement individuel respectif pour la transformation du secteur de la justice d’autant plus que cette action de renforcement des capacités des membres du comité et acteurs de la justice permettra à terme de disposer d’un document de programmation pour une justice moderne, rapide, transparente et plus proche des citoyens. M. Alio Daouda a exhorté les membres du comité à porter toute l’attention requise en vue d’une bonne assimilation des techniques qui seront mises à leur disposition avant de remercier le PNUD pour son engagement à soutenir le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme dans ce processus de digitalisation.
Auparavant, le Gouverneur de la région de Dosso, le Général de Brigade Iro Oumarou s’est réjoui du choix porté à la légendaire cité des Djermakoyes pour abriter cérémonie. « Dans notre engagement de la refondation de la République, a indiqué le Gouverneur de Dosso, les membres du CNSP placent la justice en bonne place parmi les axes fondamentaux. Le président du CNSP, Chef de l’Etat, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani fait de la justice sa priorité parmi les priorités », a précisé le Général de Brigade Iro Oumarou. Pour le Gouverneur de Dosso, l’architecture de la justice nigérienne doit être améliorée, toilettée et le suivi doit être de mise. « Une cité sans justice est une cité qui ne peut avoir la paix et la sécurité et sans sécurité et justice, on ne peut pas parler de développement économique, culturel et social », a-t-il ajouté.
Mahamane Amadou , ANP-ONEP/Dosso