
Le président de la Croix Rouge Nigérienne M. Bandiaré Ali a présidé hier lundi 4 septembre 2023, l’ouverture des travaux de l’atelier bilan à mi-parcours du projet d’amélioration des conditions de l’habitat humanitaire et de réponse aux besoins complémentaires des populations les plus vulnérables affectées par des conflits armés et des catastrophes naturelles au Niger. D’un coût d’environ 3 milliards de Francs CFA, le projet vise à contribuer, de façon substantielle, à la couverture des besoins, les plus urgents en habitat humanitaire, en assainissement dans les 8 régions du Niger. Au cours de ces travaux qui dureront deux (2) jours, il s’agira entre autres de présenter le bilan des activités réalisées depuis le début du projet, d’apprécier le niveau de réalisations et les progrès accomplis vers l’atteinte des résultats attendus.
A cette occasion, le président de la Croix Rouge Nigérienne a souligné que le Niger fait partie des pays les plus vulnérables au monde. « La situation de notre pays est caractérisée par la récurrence des crises et catastrophes, à la fois multiples et multiformes qui affectent durement des structures et des populations ayant de faibles capacités de résistance aux chocs », a déclaré M. Bandiaré Ali. Les causes structurelles liées à la pauvreté et à ses déterminants notamment la forte pression démographique, la position géostratégique du pays avec des incidences sur la sécurité et la dynamique des populations, la forte exposition aux aléas climatiques engendrent des situations humanitaires de grave ampleur et les besoins humanitaires qui en découlent. « Le présent projet vise aussi à couvrir les besoins les plus urgents en habitats humanitaires d’urgence sûrs, dignes et adaptés au contexte, en hygiène et assainissement et en protection de 8.000 ménages affectés par les conflits ou les catastrophes naturelles », a indiqué le président de la Croix Rouge Nigérienne.
Cet atelier intervient ainsi après une année et demie de mise en œuvre. « Il s’agira principalement de faire le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du projet pluriannuel notamment de faire le point sur les acquis, ce qui a marché et ce qui reste à améliorer et les perspectives. Il s’agira en outre, plus spécifiquement de présenter le bilan des activités réalisées depuis le début du projet, d’apprécier le niveau de réalisation et les progrès accomplis vers l’atteinte des résultats attendus », a indiqué M. Bandiaré Ali. D’après le président de la Crois Rouge Nigérienne, il s’agira aussi d’identifier les défis et difficultés liés à la mise en œuvre du projet depuis son démarrage et d’expliquer l’importance des points focaux DM dans la mise en œuvre des activités du projet. « Enfin, il s’agira de tirer des leçons, de formuler des recommandations pertinentes en vue d’améliorer les activités futures et atteindre des résultats escomptés », a-t-il dit.
Pour sa part, le chef de mission de l’aide internationale de la Croix rouge luxembourgeoise au Niger M. Prosper Zombré, a souligné que la Croix-Rouge luxembourgeoise s’inscrit dans la droite ligne que le président de la Croix-Rouge Nigérienne a édicté au Niger pour élaborer un projet qui s’est structuré sur quatre grands résultats dont : un résultat sur les abris , un résultat sur les latrines, un résultat sur les kits d’hygiène et assainissement et un résultat sur le renforcement des capacités de la Croix-Rouge Nigérienne. « C’est un moment pour nous aujourd’hui d’évaluer ce projet, de voir ce qui a été fait, ensemble de tirer des leçons pour voir comment nous allons clôturer ce projet qui prendra fin le 31 décembre 2024. Je voudrais également souligner que le Niger est une école pour tout le reste des pays où travaille la Croix-Rouge luxembourgeoise », a dit le chef de mission luxembourgeoise. « Ce projet est une première dans l’approche luxembourgeoise ; si ça réussit au Niger, c’est sûr que ça sera profitable pour d’autres pays comme le Burkina Faso, le Mali ou le Tchad et si ça échoue au Niger, c’est que nulle part ailleurs on ne pourra encore gagner ce mécanisme de financement qui est très flexible et qui permet de nous positionner sur les secteurs clefs de la société nationale », a-t-il dit.
Fatiyatou Inoussa(onep)