
A travers des jeux ludigues, les participants échangent sur le VBG
La Ligue nigérienne des droits des femmes a organisé, le dimanche 07 Juillet 2024 à Niamey, une rencontre d’échanges sur les violences basées sur le genre avec pour slogan “s’éduquer en s’amusant”. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet ‘‘Compter pour toutes’’, qui vise à sensibiliser la population sur les Violences Basées sur le Genre(VBG), mais également à mutualiser les efforts des différents acteurs intervenant dans le domaine. De nombreux invités de différents secteurs d’activités étaient présents lors de cette rencontre, notamment des représentants de la société civile, des organisations de femmes et des membres des communautés locales.
Pendant la rencontre, différentes activités ont été organisées pour sensibiliser les participants sur les violences basées sur le genre de manière ludique et éducative. Des jeux interactifs, des séances de peinture et des discussions ont été organisés pour encourager la participation active et la prise de conscience des violences basées sur le genre. Les participants ont été encouragés à partager leurs expériences, à poser des questions et à exprimer leurs préoccupations concernant ces violences.
Ainsi, la présidente de la Ligue nigérienne des droits des femmes, Mme Souweiba Ibrahim, a souligné l’importance de cette rencontre avant de mettre en avant les actions menées par son organisation.
« Le projet ‘‘Compter pour toutes’’ vise à sensibiliser la population sur les violences basées sur le genre tout en créant une dynamique de collaboration entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre ces violences », a-t-elle expliqué.
En effet, les violences basées sur le genre sont une réalité au Niger et touchent plus de 20% des femmes. La situation de pauvreté que vit la majorité des femmes et le manque d’alphabetisation font d’elles des cibles parfaites de ces violences. Beaucoup de victimes ne savent pas où faire valoir leurs droits. Ainsi, à travers ce projet, nous avons cartographié l’ensemble des acteurs intervenant dans la lutte contre les VBG afin de permettre aux victimes de savoir où se referer, a-t-elle ajouté.

La presidente a en outre insisté sur l’importance de sensibiliser la population et de briser l’omerta entourant ces violences. Par ailleurs, en marge de cette rencontre, des serviettes hygiéniques ont été distribuées aux jeunes filles pour prendre en charge la période de menstruation ou d’indisposition. « Lors de leurs menstrues, beaucoup de jeunes filles n’ont pas les moyens de se payer des serviettes hygiéniques. C’est pour leur venir en aide que nous organisons des distributions gratuites de kits aux plus nécesiteuses », a affirmé la présidente.
« C’est vraiment une chance pour nous que cette association existe et qu’elle nous distribue ces kits », a expliqué une participante. Pour une victime préférant garder l’anonymat, « suite à une violence conjugale dont j’ai été victime, la Ligue nigérienne des droits des femmes m’a aidée à faire valoir mes droits. De plus, j’ai été hébergée dans leur centre d’accueil pour les victimes de VBG ou j’ai suivi des examens psychologiques et sanitaires », a-t-elle raconté. « La présence de tous ces acteurs montre l’importance accordée à la lutte contre les violences basées sur le genre dans le pays », a conclu une membre de la Ligue nigérienne des droits des femmes.
Ousmane Nazir (ONEP)