Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a rencontré le jeudi 11 juillet, au Centre de conférences Ouaga 2000, les forces vives de son pays. Devant, les représentants des différentes couches socioprofessionnelles du pays, IB a exposé sa vision pour les cinq années que le peuple burkinabè lui a accordé en vue de diriger le pays.
Et c’est dans le langage de vérité qu’on lui reconnaît que le capitaine Ibrahim Traoré a entretenu ses compatriotes sur différentes thématiques notamment le sens du combat pour la souveraineté et l’indépendance que mène le Burkina aux côtés des deux autres pays de l’AES (Niger et Mali), la sécurité et la lutte contre le terrorisme, l’agriculture, l’emploi, la gouvernance administrative, etc.
D’entrée de jeu, le Président du Faso, est revenu sur l’ordre mondial établi qui, depuis des siècles place certaines parties du monde, en particulier l’Afrique au bas de l’échelle. « C’est dans cette optique que l’impérialisme et certaines puissances n’admettent pas encore que des Africains puissent s’émanciper. Ils n’admettent pas que nos pays se libèrent et exploitent leurs richesses », a relevé le capitaine Ibrahim Traoré.
Pour le Président du Faso, le maintien de nos pays et le contrôle de leurs riches sont les causes profondes du terrorisme qui sévit actuellement au Sahel. A ce sujet, le Capitaine Ibrahim Traoré a relevé une sorte de complicité tacite avec certains pays qui notamment refusent de vendre des armes ou bloquent les commandes du Burkina Faso. « Pourtant, ces pays exploitent nos richesses ici. Nous allons retirer les permis d’exploitations », a-t-il prévenu.
Par ailleurs, le Président du Faso relevé et déploré, la complicité de certains dirigeants africains dans la déstabilisation des pays du Sahel. Il a déclaré que la Côte d’Ivoire abrite un centre d’opération pour déstabiliser le Burkina Faso. De même Ibrahim Traoré a soutenu l’existence de deux bases françaises au Bénin. « Des pistes d’atterrissage de plus de 3.000 mètres ont été construites. Des avions déchargent du matériel et des hommes. Nous avons des preuves avec nous, des enregistrements d’agents français qui entrainent des terroristes, ils montent des opérations ensemble, ils les soignent… », a déclaré le capitaine Ibrahim.
Cependant, le Président du Faso a précisé que le peuple burkinabè n’a aucun problème avec les peuples ivoiriens et béninois. « Mais nous avons quelques choses avec les dirigeants de ce pays et leurs politiques qui transforment leurs pays en bases arrières pour nous déstabiliser », a-t-il ajouté.
En outre, pour le capitaine Ibrahim Traoré, il n’y a pas de compromis possible avec les terroristes. « Nous allons nous battre, nous allons gagner cette guerre contre le terrorisme au Burkina Faso et dans les autres pays de l’AES », a-t-il soutenu. Pour ce faire, le Président du Faso compte sur le soutien renouvelé du peuple burkinabè. Il interpelle ses concitoyens à ne pas faire le jeu des terroristes et des ennemis du Burkina, qui mènent une campagne d’information agressive et toxique dans l’espoir de freiner le processus de libération.
D’autres questions ont été développées par le Président du Faso dont le développement de l’agriculture, la diplomatie, le recrutement dans la Fonction publique, la gouvernance, etc.
Siradji Sanda (ONEP)