Un atelier de restitution des résultats de trois études sur les avancées de la réforme du secteur des engrais au Niger s’est tenu hier matin à Niamey. Au cours de cette rencontre, il revient aux participants de s’investir pour examiner, amender et apporter toutes les contributions nécessaires afin d’avoir des documents de qualité, outils indispensables pour les actions futures de la réforme. L’ouverture de ces travaux a été présidée par le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Bachir Ousseini.
Le secteur des engrais constitue une des principales composantes de la politique agricole, la souveraineté alimentaire et nutritionnelle à laquelle le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement de la transition attachent beaucoup d’importance. Aussi, assurer la disponibilité et l’accessibilité des engrais en temps voulu et à des prix accessibles pour les producteurs est le défi majeur de ce secteur.
Pour relever ce défi, un plan de réforme du secteur des engrais a été élaboré avec l’appui du Millenium Challenge Account-Niger (MCA-Niger). Ce plan adopté par l’Etat du Niger par décret présidentiel 2018/046 en date du 12 janvier 2018 prévoit la mise en place d’organes appropriés et dédiés pour aider l’Etat dans le développement, le choix, l’application ou la mise en œuvre des politiques, des mesures législatives et réglementaires prévues dans la réforme, mais aussi pour une gestion rationnelle et ciblée de la subvention allouée par l’Etat pour les engrais.
Cependant, il a été relevé quelques limites dont, la faible appropriation et internationalisation du processus par les différents acteurs. A cela s’ajoutent, des interventions éparpillées des partenaires dans le secteur des engrais, des incohérences dans les procédures de gestion du fonds commun des engrais et le manque d’une stratégie nationale de subvention ciblée.
Au vu de tous ces problèmes, le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, à travers les organes de la réforme, a sollicité l’appui du MCC-MCA /PARSEN-IFDC afin d’élaborer un document d’une stratégie nationale de subvention ciblée des engrais, de réviser le manuel de procédures de gestion du FCE et d’élaborer un plan de communication des organes.
A cet égard, le secrétaire général du Ministère de l’Agriculture a exhorté les participants à mener des réflexions minutieuses car, des travaux, sortiront des recommandations pertinentes qui permettront une bonne appropriation et une bonne mise en œuvre de la réforme.
Présent à l’ouverture des travaux, le directeur pays du centre international pour le développement des engrais, Dr. Bachir Bounou Issouffa a tenu des propos pertinents sur l’importance que revêt le plan de réforme du secteur des engrais au Niger. Cela tout en encourageant les participants à y contribuer pour une meilleure mise en œuvre de la réforme.
Rahila Tagou (ONEP)