
Vingt-huit journalistes africains échangent avec le Directeur Général du département africain du Ministère chinois des Affaires Etrangères
Les vingt-huit (28) journalistes africains du programme du Centre International de Presse et de Communication de Chine ont échangé, le mercredi 18 juin 2025 au Ministère des Affaires Etrangères de la Chine, avec le Directeur Général du département des affaires africaines. Cette réunion d’échange intervient quelques jours après leur participation, à Changsha, à la réunion ministérielle de coordination sur la mise en œuvre des actions de suivi du FOCAC. Il s’est agi pour M. Du Xiaohui de dresser le bilan des réalisations de cette coopération bilatérale, mais aussi de permettre aux journalistes de poser des questions spécifiques à leur pays dans le cadre de la relation avec la Chine.
Le Directeur du département en charge des affaires africaines est revenu, dans sa présentation, à l’origine de la création de ce cadre de coopération qu’est le sommet de Beijing, qu’il qualifie d’événement historique pour la diplomatie chinoise dans le sens que jamais autant de chef d’État et de gouvernement ne se sont réunis dans l’histoire de cette dernière. Une relation qui s’inscrit, selon lui, dans une logique de nécessité, à savoir l’amitié de longue date qui unit ces deux peuples, bref, un aboutissement naturel des relations sino-africaines centrés sur la solidarité, l’amitié, la sincérité et le traitement d’égal à égal.
« Depuis la création du FOCAC il y a 25 ans, elle a été un exemple de réussite de la diplomatie chinoise dont 2 000 milliards de yuans RMB d’échanges commerciaux multipliés par plus de 25, plus d’un million de nouveaux emplois. Cinq (5) visites en Afrique du Président Xi Jin Ping. Des échanges économiques et commerciaux plus importants et 17,59 milliards de yuans pour soutenir le commerce intérieur. La Chine a mis à la disposition de l’Afrique plusieurs spécialistes de la santé qui ont prodigué des soins à 1,6 million de personnes dans plusieurs pays. Dans le domaine de l’agriculture, ce sont deux cent (200) agronomes repartis à Madagascar, en Érythrée et au Burundi pour le développement et l’accroissement de l’agriculture. Pour aider à la gouvernance, une plateforme d’échange d’expérience de gouvernance a été mise en place », a énuméré le Directeur Général du département des Affaires Africaines du ministère chinois des Affaires Etrangères.
S’agissant de l’ouverture de la Chine au reste du monde, notamment aux africains, M. Du Xiaohui a expliqué que son pays a une politique qui témoigne de sa volonté de promouvoir l’ouverture unilatérale. Ainsi, pour la Chine la politique de visa n’est pas un outil consulaire, mais un outil important pour élargir son ouverture. « J’ai eu des échanges avec mes collègues et j’ai appris que les discussions pour l’exemption de visa envers les africains sont toujours en cours. La politique de visa a pour objectif de promouvoir les échanges entre la Chine et le reste du monde, mais elle a également pour mission d’assurer la sécurité d’un pays, de tenir l’équilibre, la sécurité et la coopération internationale ainsi qu’un minimum de prudence est de mise, mais de toute façon la Chine restera résolue à promouvoir l’ouverture unilatérale », a-t-il assuré. Au vu des récentes agressions d’Israël sur la République Islamique d’Iran qui défraie la chronique médiatique et secoue le Moyen-Orient, M. Du Xiaohui a souligné que notre monde n’est plus tranquille avec ces nouveaux exemples.
Dans le cadre de la coopération entre le Niger et la Chine, notamment dans l’exploitation pétrolière et particulièrement des difficultés que rencontre les deux partenaires depuis quelques mois, M. Du Xiaohui a assuré que dans la coopération, il n’existe aucune situation qui ne peut être réglée par le dialogue. Il a souligné que le Niger et la Chine entretiennent des relations amicales approfondies à travers un dialogue marqué par le respect mutuel. Il a par ailleurs rappelé la récente rencontre à Changsha des deux ministres des affaires étrangères qui ont longuement discuté sur la question. « Nous estimons que la consultation et le dialogue constituent la bonne voie à suivre dans nos échanges commerciaux et les différends doivent être réglés entre amis et frères. Nous sommes dans des négociations amicales pour atténuer cette situation afin d’envoyer un signal positif au reste du monde », a-t-il indiqué. Il a enfin salué les efforts déployés par le gouvernement du Niger pour protéger les installations pétrolières au prix d’énormes sacrifices, notamment les pipelines qui, à des endroits, ont été sabotés par des groupes armés.
Hamissou Yahaya (ONEP), à Beijing