Dans le cadre de la rencontre des Premières Dames de l’espace CEDEAO sur le mariage des enfants et la scolarisation de la jeune fille, la ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’enfant a présidé, le 6 juillet dernier, dans la salle de conférence du Grand Hôtel de Niamey, une réunion des ministres du genre et de l’éducation de l’espace Cedeao avec les experts et les PTF intervenant dans le domaine. La rencontre a été mise à profit pour examiner les progrès enregistrés en la matière ; partager les expériences réussies et identifier les défis restant à surmonter, afin de mettre fin au mariage des enfants et promouvoir la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest.
La rencontre des ministres du Genre et de l’Education avec les experts et les PTF a constitué la phase d’adoption du projet de déclaration dite « Appel de Niamey » endossée par les Première Dames de l’espace CEDEAO, à l’occasion de leur Side Event sur le thème « Mettre fin au mariage des enfants et promouvoir la scolarisation de la jeune fille en Afrique de l’Ouest », en présence des chefs d’Etats. « Dans cette même optique de renforcement du plaidoyer contre le mariage des enfants et pour la promotion de la scolarisation de la jeune fille, une réunion d’experts a été organisée par la CEDEAO en janvier 2019 sur la politique et le plan d’action stratégique 2019-2030 pour l’enfance, ainsi que la déclaration et la feuille de route en matière de prévention et de réponse au mariage d’enfants en Afrique de l’ouest », a rappelé la ministre nigérienne de la Promotion de la femme et de la protection de l’enfant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako, à l’ouverture de la présente réunion.
En effet, relève la ministre, la capacité des systèmes éducatifs à maintenir les filles à l’école reste une préoccupation majeure dans la région, relève la ministre nigérienne. En moyenne, dit-elle, un enfant sur deux ne termine pas le cycle primaire, et la transition entre le primaire et le collège n’est pas assurée.
«Le mariage des enfants est un déni des droits humains les plus élémentaires et une des problématiques de développement les plus graves auxquelles fait face notre communauté», a soutenu la Vice-présidente de la commission de la CEDEAO, Mme. Finda E.M. Koroma. Elle souligne, le caractère néfaste de ces pratiques pour la santé des filles victimes et pour leur éducation qui impacte, ainsi leur situation socioéconomique. «C’est un problème sociétal susceptible de perpétuer les inégalités de genre, la pauvreté et de ralentir le développement. Ce sont des préoccupations communautaires devenues priorités absolues pour la commission de la CEDEAO », a expliqué Mme Finda E. M. Koroma. «Reconnaissant les effets dévastateurs du mariage d’enfants sur le développement de notre communauté, la Commission de la CEDEAO ne ménagera aucun effort et prendra toutes les dispositions nécessaires pour trouver une réponse à cette question», a réitéré la Vice-présidente de la commission.
Mahamane Chékaré Ismaël