
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, M. Ikta Mohamed Abdoulaye a participé, hier après-midi, à une réunion ministérielle virtuelle des membres-fondateurs et partenaires de la coalition d’action pour la justice. C’est une rencontre organisée par le Ministère des Affaires Etrangères du Royaume des Pays-Bas, le secrétariat du G7+ et les ‘’ Pathfinders, Just and Inclusive Societies’’. Le ministre Ikta Mohamed Abdoulaye a partagé avec ses pairs les progrès enregistrés par le Niger en matière judiciaire.
Il s’agit entre autres, pour les différents participants de présenter un rapport sur les progrès réalisés par leurs pays respectifs pour passer à la justice centrée sur les personnes; de présenter les engagements, plans et initiatives des pays pour la réunion du Forum Politique de Haut Niveau sur le développement durable (HLPF 2023) et le second Sommet sur les ODD en ce qui concerne la justice centrée sur les personnes. Il s’est agi aussi pour les ministres d’exprimer le soutien de leurs pays à la Déclaration sur la Coalition d’Action pour la Justice et à l’ambition qui y est contenue pour 2024-2027.
Ainsi, dans son adresse à la réunion, le ministre Ikta Mohamed Abdoulaye a déclaré que, «Nous avons en effet franchi un pas important avec le projet de Déclaration de la Coalition d’action pour la Justice soumis à notre approbation et les grandes lignes de la structure permanente». À cet effet, il a salué la disponibilité affichée par le PNUD, l’OCDE et Pathfinders pour co-héberger la structure permanente afin d’œuvrer concrètement à la promotion d’une justice véritablement axée sur les personnes. Il a ensuite partagé les bonnes pratiques du Niger en matière d’accès à la justice. Il devait par ailleurs préciser que, le Niger a soumis deux cas relatifs d’une part, à l’assistance juridique et judiciaire fournie aux couches vulnérables par l’Agence Nationale d’Assistance Juridique et Judiciaire (ANAJJ), et d’autre part, l’opérationnalisation des Chambres criminelles des Tribunaux de Grande Instance pour résorber le stock des affaires criminelles pendantes devant les Cours d’assises durant plusieurs années et d’accélérer le traitement des dossiers criminels.
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux a fait savoir que, entre 2018 et 2022, l’ANAJJ a fourni l’assistance judiciaire à 6.668 personnes et a apporté l’assistance juridique à plus de 59.000 personnes. Quant aux chambres criminelles des TGI, elles ont en deux ans (2021-2022) de fonctionnement, jugé 1.136 dossiers dont 700 dossiers hérités des Cours d’assises. Du point de vue des engagements pour promouvoir la justice axée sur les personnes, c’est avec plaisir que le ministre Ikta Mohamed Abdoulaye a relevé que suite à l’enquête nationale sur la satisfaction et les besoins en matière de justice conduite en 2020 – 2021 en partenariat avec HiiL et avec l’appui financier du Royaume des Pays- Bas, «nous nous sommes engagés dans l’élaboration de notre stratégie de transformation de la justice avec la tenue du 12 au 14 juin 2023 du premier atelier stratégique à travers le dialogue des parties prenantes».
Dans la même dynamique, il a indiqué que le Niger s’engage, entre autres, à favoriser l’accès à la justice en renforçant les mécanismes alternatifs de règlement des différends, y compris par la médiation, en utilisant des mécanismes de justice formels et informels. Mieux, selon le ministre en charge de la Justice, le Niger s’engage à renforcer l’égalité d’accès à la justice pour tous grâce à des politiques de justice innovantes visant à améliorer le parcours judiciaire des personnes et à garantir des résultats équitables pour les personnes. Enfin, il a rassuré que le Niger s’engage à faire progresser l’élaboration des politiques dans le secteur de la justice conformément à l’ODD 16 grâce à des processus fondés sur des données et des preuves, en collaboration avec les institutions judiciaires, la société civile et d’autres parties prenantes clés et à soutenir par divers moyens la structure permanente de la Coalition d’action pour la Justice. «Je souhaite que la Coalition d’action pour la Justice, dans sa structuration et son fonctionnement soit largement ouverte à l’Afrique et prenne véritablement en compte les besoins de notre continent qui fait face à de nombreux défis en matière de Justice et d’accès de tous à la Justice», a conclu le ministre Ikta Mohamed Abdoulaye.
Oumar Issoufou (ONEP)