Le ministre du Plan, Dr. Abdou Rabiou a présidé hier matin, l’ouverture de la revue annuelle conjointe de la performance du portefeuille Niger de la Banque mondiale. Cette revue dont le thème est «améliorer la mise en œuvre, pour une meilleure performance des projets et programmes financés par la Banque mondiale au Niger», est un des mécanismes de suivi de la mise en œuvre du portefeuille. Elle est aussi une opportunité de communication stratégique dont l’objectif principal est de conforter la pertinence et l’efficience des interventions de la Banque mondiale. Elle se veut un forum et une opportunité d’échange, d’analyse critique, d’information et d’enrichissement mutuel dont l’objectif global est de contribuer à l’amélioration de la performance du portefeuille. Cette cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre des Finances et de plusieurs invités.
La présente revue s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de partenariat pays 2018-2022 de la Banque mondiale au Niger aligné sur les priorités définies par le gouvernement. Elle intervient au moment où la Banque mondiale vient de boucler le processus de reconstitution des ressources de l’IDA 20. Ainsi, la revue devrait permettre de manière spécifique de faire le point de l’exécution des recommandations formulées à l’issue de la revue précédente, d’identifier les obstacles à une mise en œuvre diligente et réussie des projets et de s’accorder sur les solutions idoines pour y remédier. Elle permettra enfin de discuter des outils et flexibilités offertes par la Banque mondiale et le gouvernement pour une mise en œuvre plus efficace et durable, et l’atteinte des résultats.
A l’ouverture des travaux, le ministre du Plan a déclaré que l’importance du thème n’est plus à démontrer. Cela eu égard au volume et à la qualité du portefeuille actif des projets et programmes du gouvernement, soutenus par la Banque mondiale qui comprend 34 projets pour un montant cumulé d’engagements de 4,04 milliards de dollar US (soit plus de 2328 milliards de FCFA). Ce montant a précisé le ministre se répartit en 2,73 milliards de dollars US pour le financement de 21 projets nationaux et 1,31 milliard de dollars US alloués aux 13 projets régionaux. Ce portefeuille actif des opérations couvre plusieurs secteurs prioritaires tels que le développement rural, le développement du capital humain, l’énergie, la communication, la gouvernance et les transports.
D’après Dr. Abdou Rabiou, le gouvernement de la République du Niger apprécie hautement les résultats atteints dans plusieurs domaines dans le cadre de la mise en œuvre des projets et programmes financés par la Banque Mondiale. Cependant a–t-il soutenu, nonobstant ces résultats positifs enregistrés, des défis importants et multiformes liés à la mise en œuvre opérationnelle du portefeuille des projets en cours subsistent encore. «Nous nous devons de les relever ensemble pour permettre de réaliser les objectifs de développement assignés aux projets et améliorer significativement la performance de notre portefeuille actif des opérations», a déclaré le ministre du Plan. A cet égard a-t-il ajouté, le renforcement du suivi-évaluation devra permettre de renseigner sur la mise en œuvre des politiques, des programmes et des projets et d’en apprécier la performance en vue d’un meilleur impact des opérations sur l’amélioration des conditions de vie des populations notamment en milieu rural.
Dans ce cadre, Dr. Abdou Rabiou a rappelé, que le gouvernement vient d’adopter, en conseil des ministres, la stratégie nationale intégrée de suivi-évaluation (SNISE). D’autres mesures, a annoncé le ministre, sont en cours d’adoption par le gouvernement pour améliorer la mise en œuvre des opérations.
Pour sa part, la Représentante résidente de la Banque mondiale au Niger, Mme Joelle Dehasse a affirmé que la présente revue doit impérativement permettre de résoudre certaines contraintes majeures qui retardent considérablement la mise en œuvre des projets et programmes financés par la Banque mondiale au Niger. Il s’agit a souligné Mme Joelle Dehasse, des problèmes d’ordre sécuritaire qui empêchent l’exécution des activités dans certaines zones du pays, mais également les problèmes de passation de marchés, de gestion financière, et de sauvegarde qui contribuent à l’allongement des délais d’exécution. Aussi a-t-elle ajouté, «Au-delà des volets sécuritaire, fiduciaire et de sauvegarde, il y a également d’autres contraintes communes constituant un véritable handicap aux populations les plus vulnérables pour leur accès aux bénéfices promis et que nous allons essayer de résoudre dans le cadre de cette revue». La Représentante résidente de la Banque mondiale au Niger a également saisi cette opportunité pour annoncer la fin de sa mission au Niger.
Rahila Tagou(onep)