Le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé, M. Sadou Seydou, a présidé, hier matin, à Niamey, l’ouverture de la revue annuelle conjointe du sous secteur Commerce. Cette revue qui s’ouvre sous le thème central « Secteur Privé compétitif pour un commerce florissant » vise à déceler l’ensemble des problèmes qui minent le sous secteur du commerce et de la promotion du secteur privé nigérien afin de réfléchir sur les pistes de solutions à même de permettre à celui-ci de jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance économique. La cérémonie d’ouverture de cette revue annuelle s’est déroulée en présence des représentants de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne ainsi que plusieurs autres invités.
La présente revue annuelle est organisée par le ministère du Commerce avec l’appui de la Banque Mondiale et de l’Union Européenne. Ainsi, pendant deux jours, les réflexions et les discussions des participants à ces assises vont se focaliser sur deux grandes thématiques à savoir : les chaines à travers la problématique de la diversification des exportations et les défis d’une dynamisation du secteur privé.
En ouvrant les travaux de cette revue, le ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé M. Sadou Seydou a d’abord rappelé que le contexte mondial actuel est caractérisé par une interdépendance grandissante des économies nationales et la globalisation du commerce international. Dans un tel contexte, le commerce et le secteur privé constituent des secteurs clés sur lesquels peut compter un pays pour assurer son développement économique et social. En outre, il est unanimement reconnu que les activités commerciales favorisent la croissance des entreprises, font baisser les prix et offrent divers choix aux consommateurs. Certes, tout le monde n’en sort pas gagnant, mais il faut rendre le commerce rentable en tablant sur des politiques et pratiques qui protègent les consommateurs.
S’agissant du secteur privé, on lui reconnait sa facilité à atténuer la pauvreté du fait qu’il crée des emplois, génère des revenus et fournit des biens de consommation et de services. «Si nous voulons réaliser des performances économiques susceptibles de faire sortir un grand nombre de personnes de la pauvreté, il nous faut impérativement un secteur privé dynamique, dans lequel prospèrent des petites et moyennes entreprises aux cotés des grandes entreprises», a relevé le ministre Sadou Seydou. C’est compte tenu de tous ces avantages que procurent ces deux secteurs au développement économique et social d’un pays que, les autorités actuelles ont jugé nécessaire de les classer parmi les priorités majeures dans les différents Plans et Programmes du gouvernement en l’occurrence le programme de renaissance acte II ; la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI) ; le plan de développement économique et social (PDES 2017-2021) à travers l’axe stratégique 3 : « accélération de la croissance économique » et enfin l’initiative 3N dans son programme stratégique 6 : « renforcement de la coordination du développement des filières et chaines de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques ».
Soucieux de ses plans et programmes, le gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre des mécanismes de programmation, de suivi, d’évaluation et de revues annuelles des activités des principaux ministères et institutions, maitres d’ouvrage d’investissements au profit des populations. Parmi ces mécanismes, on peut citer l’approche budget-programme ; le rapport annuel de la mise en œuvre du PDES 2017-2021 ; le rapport annuel de suivi de la mise en œuvre de l’Action gouvernementale, initié par le cabinet du Premier ministre et la revue annuelle conjointe initiée par le Haut-commissariat à l’Initiative 3N, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action 2016-2020 de l’Initiative 3N.
- Sadou Seydou devait par ailleurs préciser que son département ministériel a réalisé des rapports bilan du programme de renaissance acte II, du document de programmation pluriannuelle de dépenses et du plan de développement économique et social. Toujours au titre de l’année 2018, le ministère du Commerce a, tout comme les ministères et institution, produit plusieurs bilans dans le cadre du suivi de l’action gouvernementale et de la mise en œuvre du budget-programme à savoir : le rapport de mise en œuvre du suivi de l’action gouvernementale ; le rapport de mise en œuvre du plan de développement économique et social et le rapport de performance.
Auparavant, le spécialiste du secteur privé de la Banque Mondiale au Niger M. Mahaman Sani a rassuré le ministre du Commerce de l’engagement de son institution et des autres partenaires techniques et financiers à soutenir le Niger à asseoir un secteur privé dynamique et porteur d’une croissance économique à travers le projet d’appui à la Compétitivité et à la Croissance, financé par la Banque Mondiale. C’est un projet de 50 millions de dollars. « Nous avons déjà eu un accord de principe pour avoir une seconde phase de ce projet. Une mission viendra au Niger au mois de septembre 2019 pour le lancement de la 2ème phase de ce projet. C’est pourquoi, nous pensons que les secteurs public et privé doivent se mettre ensemble pour étudier de fond en comble les problèmes du sous secteur Commerce et promotion du secteur privé. L’importance du secteur privé pour la Banque Mondiale se manifeste dans tout le travail. Il n’ya pas une seule opération à la Banque Mondiale qui n’a pas une dimension secteur privé», a conclu le spécialiste du secteur privé de la Banque Mondiale.
Hassane Daouda(onep)