La journée du 09 décembre 2024 est dédiée à Diffa qui est la région phare du Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM). A cet effet, les communautés venues de ladite région ont organisé des manifestations culturelles et artistiques pendant toute la journée. La ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Soufiane Aghaichata Guichen, le Gouverneur de la région de Diffa et le Général de Brigade Mahamadou Ibrahim Bagadoma, accompagnés d’une forte délégation, ont pris part à cette cérémonie.
La ministre en charge de l’Artisanat et sa délégation ont d’abord visité les maisons Kanuris, Peulhs, Toubous et Arabes, les quatre communautés sur les cinq de la région de Diffa qui ont fait une vraie démonstration d’une relation très forte qu’ils ont avec leur patrimoine à travers cette exposition. Des maisons bien décorées avec des objets traditionnels qui reflètent leurs cultures et traditions. La délégation a apprécié les talents artistiques et culturels du Manga à travers les prestations de la troupe ‘’Alghaita’’, celle de Zabya Haoua, les jeunes filles de Diffa avec leur chanson dédiée au SAFEM, la danse kanuri, la danse arabe, et la danse peulh, etc. Les autorités ont ensuite visité les stands et dégusté des plats de la gastronomie du Manga.
Les populations de Diffa sont particulièrement connues pour leur profonde connexion à leurs traditions et leurs cultures qui font partie intégrante de leur identité.
Pour Hadjia Amina, l’une des organisatrices de cette journée, ces maisons exposées ne sont pas simplement de l’art ; c’est une expression vivante de leurs émotions, de leur histoire et de leur identité. En effet, chaque maison exposée ses propres significations chez les ‘’Manga’’. En plus, la musique et la danse traditionnelles occupent une place centrale, elles sont des occasions pour les populations d’afficher fièrement leurs racines. « Pour cette journée, nous avons prévu plusieurs manifestations mais hélas, le temps nous fait défaut », souligne-t-elle. La région a aussi amené du couscous à base de sorgho, de mil ainsi que le riz cultivé à Diffa. « Qui dit Diffa, dit aussi la parfumerie. Nous avons justement amené des parfums doux et envoutants pour homme et femme, l’encens de toutes sortes, et accessibles à toutes les bourses », a fait savoir Hadjia Amina.
Pour ce qui est de la gastronomie, explique-t-elle, la cuisine du Manga est également un élément clé de son patrimoine culturel. Des plats comme ‘’brabusko’’ ou couscous de mil, la galette du mil mélangé avec du doum, communément appelé ‘’Massa- bri’’, et bien d’autres plats témoignent de la richesse des traditions culinaires de la région. L’histoire de Diffa, son art et sa gastronomie en font une gardienne de notre riche patrimoine culturel.
Les participants de Diffa à cette 13è édition ont apporté une touche mémorable à cette journée dédiée à leur région à travers leurs brillantes prestations. Vêtus de costumes typiques, les femmes en robes colorées, souvent couvertes de leur voile et les hommes, en costumes traditionnels, ont exécuté avec une intense expression et une maîtrise technique qui témoigne du long apprentissage familial des jeunes générations, des pas de danse suivant bien le rythme du tam-tam et avec des gestes qui leurs sont propres. Ils ont émerveillé le public.
Aïchatou Hamma W. (ONEP)