La Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) avec l’appui financier de la Banque islamique de développement (BID) à travers l’Unicef organise, du 7 au 9 décembre à Niamey, un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur la santé maternelle, néonatale et infantile. Il s’agit en effet d’outiller les acteurs des médias afin de leur permettre de promouvoir l’usage des services de la santé de la reproduction d’une manière générale et de la santé maternelle, néonatale et infantile en particulier.
Au cours de cet atelier, les participants ont débattu sur des notions relatives à la santé de la mère et de l’enfant. Il s’agit entre autres, de la situation de la mortalité maternelle et néonatale dans le monde et au Niger en particulier ; les services de santé maternelle et néonatale et les composantes de la santé maternelle néonatale et enfin sur l’accouchement assisté par un personnel qualifié, la consultation post natale et la connaissance des signes de dangers chez la femme.
Pour la Directrice de la santé de la mère et de l’enfant (DSME), Dr Tidjani Fati, la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale ne peut être une réalité qu’avec une communication pour un changement social de comportement. Dr Tidjani Fati devait souligner qu’il est important de mener des actions de communication pour sensibiliser la population pour une amélioration de la santé en général et celle de la mère et de l’enfant en particulier qui sont des domaines dans lesquels les médias devraient être mieux formés.
Par ailleurs, a-t-elle noté, le contexte sociodémographique du Niger est caractérisé par un taux de mortalité maternelle à 520 pour 100.000 naissances vivantes selon le PMA 2020 (une enquête auprès des ménages et des installations pour la planification familiale, l’eau et l’assainissement). Aussi, d’après l’EDSN-MICS III 2012 (une enquête nationale), l’on constate un taux de mortalité néonatale à 24 pour 1000, un taux de mortalité infantile à 28 pour 1000 et un taux de mortalité infanto-juvénile de 95 pour 1000.
C’est pourquoi, a fait remarquer Dr Tidjani Fati, le gouvernement du Niger a défini des orientations stratégiques susceptibles de permettre la mise en œuvre des actions conduisant à améliorer la santé de la mère et de l’enfant dont entres autres, la gratuité des soins aux enfants de moins de 5 ans et celle de la césarienne, la prise en charge des enfants de zéro à 5 ans, la prise en charge des cancers gynécologiques, la consultation prénatale et le planning familial.
Parmi les orientations figurent aussi le renforcement du système de santé en personnel qualifié ; le renforcement des soins obstétricaux et néonataux d’urgence ; la prise en charge intégrée des maladies de l’enfant, la vaccination et la nutrition ainsi que la promotion de la santé reproductive au niveau communautaire. Malgré toutes ces injonctions, précise la Directrice, la santé de la mère et de l’enfant est confrontée à des défis d’ordre structurel, parfois culturel, le plus souvent organisationnel. Cependant, pour «lever les goulots d’étranglement dans la conduite de leur mission», les acteurs à tous les niveaux ont développé localement des stratégies contextuelles, a ajouté Dr Tidjani Fati.
Oumar Issoufou(onep)