Les deux ans au pouvoir de SE Mohamed Bazoum ont été marqués par une amélioration substantielle de l’offre des soins et services de santé. En effet, le taux de couverture sanitaire a progressé de 1,79 point de pourcentage par rapport à 2020, pour s’établir à 54,47% en 2022. En revanche, le taux d’utilisation des soins curatifs a connu une tendance à la baisse sur la période du fait notamment de l’impact de la COVID-19 et du contexte sécuritaire qui limite parfois l’accès aux formations sanitaires dans certaines localités. C’est ce qui ressort du rapport sur l’action gouvernementale publié par la Cellule d’Analyse des Politiques publiques d’Evaluation de l’action Gouvernementale (CAPEG).
Sur la base de ces données, on remarque que l’état nutritionnel des enfants a connu globalement une amélioration au cours de la période. En effet, la prévalence de la malnutrition aigüe globale chez les enfants de 6 à 59 mois a baissé de 0,5 point de pourcentage, pour s’établir à 12,2% en 2022. Par contre, la prévalence de la malnutrition chronique chez les enfants de 0 à 59 mois a connu une évolution en dents de scie, passant de 45,1% en 2020 à 43,5% en 2021, puis à 47% en 2022.
Malgré les efforts fournis, notamment en termes de sensibilisation, certains indicateurs de la santé de la reproduction n’ont pas connu d’amélioration. En effet, les taux d’utilisation de la Planification Familiale (PF) et d’accouchement assisté par un personnel qualifié ont baissé respectivement de 34,3 et 5,08 points de pourcentage, pour s’établir à 11,56% et 33,88% en 2022. La baisse du taux d’utilisation de la Planification Familiale (PF) est notamment liée à un changement d’approche dans son calcul consistant désormais à retirer les femmes perdues de vue et celles qui ne disposent pas d’une fiche clinique PF, dans le cadre de l’assurance qualité des données. Quant au taux de couverture en Penta 3, il s’est établi à 98% en 2022, soit un déplacement de 3 points par rapport à sa cible de 95%.
La prise en charge de la mère et de l’enfant a connu une amélioration sur la période. Le taux de létalité obstétricale intra-hospitalière a baissé de 0,15 point de pourcentage par rapport à son niveau de 2020, pour s’établir à 0,16% en 2022. Quant au taux de mortalité néonatale précoce intra hospitalière, il est passé de 0,32% en 2020 à 0,49% en 2021, puis à 0,41% en 2022.
Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)