Seydou, ancien basketteur de renom, a troqué ses baskets pour un rôle tout aussi crucial mais bien différent : celui de surveillant au sein d’une institution locale. Retour sur le portrait d’un homme au parcours atypique mais inspirant. Toujours passionné par le basket dès l’enfance, son talent sur le terrain lui a valu une place dans l’équipe AZAF, où il a brillé par ses performances remarquables avant de devenir coach. Il est actuellement chef service administration des élèves et étudiants à l’INJS/C de Niamey.
Il a su rebondir et trouver une nouvelle vocation : celle de veiller sur les jeunes au sein d’une institution éducative. Sa présence rassurante et son écoute attentive ont rapidement fait de lui un surveillant apprécié de tous. L’un de ses entraîneurs les plus inspirants a été le coach Moose Pano, qui était très respecté dans le monde du basket-ball international.
Ancien joueur du lycée polytechnique de Lomé, il a par la suite fréquenté l’Institut National de la Jeunesse, des Sports et de la Culture (INJS/C). Pendant sa carrière de joueur, il a été marqué par le déplacement de son École Polytechnique contre le lycée technique de Kara à Lomé, où il était l’entraîneur de l’équipe et où il a remporté le match. Parallèlement à son statut de surveillant, M. Seydou consacre une partie de son temps libre à entraîner une équipe locale de basket-ball, transmettant sa passion et son savoir aux plus jeunes. Son engagement communautaire ne passe pas inaperçu, témoignant de sa générosité et de son sens du partage. Pour certains de ses élèves il est un coach inspirant de par la formation qu’il dispense.
Seydou incarne aussi la détermination et l’engagement, que ce soit sur le terrain de basket ou dans les couloirs de l’institution. Son parcours singulier inspire et souligne l’importance de la persévérance et de la bienveillance dans toutes les facettes de la vie.
« De joueur à entraîneur, j’ai donné le meilleur de moi-même. En 1992, après l’INJS/C de Niamey, j’ai été affecté à Maradi en tant qu’entraîneur départemental. C’est là que j’ai commencé ma carrière d’entraîneur. J’ai eu une carrière enrichissante en tant qu’administrateur des élèves et étudiants dans un institut sportif, ainsi qu’en tant qu’enseignant de basket-ball dans le même établissement. L’une de mes plus grandes fiertés a été de remporter le championnat national du Niger à Maradi en 1998 avec une équipe de l’intérieur du pays, ce qui était une première dans l’histoire. J’ai également été entraîneur du club AZAF de Niamey pendant 4 ans, où nous avons remporté tous les championnats nationaux. Pendant cette période, j’ai également entraîné l’équipe nationale du Niger pour les championnats d’Afrique », a-t-il souligné.
Le basket a eu un impact significatif sur lui, notamment sur le plan personnel, en faisant réaliser à l’homme, l’importance de l’humanisme. l s’agit de travailler en équipe, affirme-t-il, de respecter les autres et de développer une discipline personnelle. En plus des compétences techniques, il est essentiel de comprendre la psychologie des gens dans l’encadrement technique. « Le basket m’a donc ramené à l’humanisme et m’a incité à me concentrer sur l’être humain. Cela m’a également permis de m’adapter facilement à différents milieux, car les compétitions offrent l’occasion de rencontrer et de se lier d’amitié avec de nombreuses personnes », souligne le coach.
Son défi le plus important en ce moment est de ramener le basket-ball au-devant de la scène. « Car vous savez que le basket-ball, qui était une discipline très populaire au même titre que le football et la lutte traditionnelle, est pratiquement inexistant au Niger. J’ai récemment été appelé au Ministère en charge des sports pour faire partie du comité de gestion de cette discipline parce que le Ministère a retiré la délégation de pouvoir à la fédération nigérienne de basket-ball. Par conséquent, je suis dans ce comité de gestion et mon ambition est de remettre le basket-ball en tant que discipline sportive appréciée des enfants, en selle », a-t-il relevé.
La mission est de diagnostiquer les raisons pour lesquelles une discipline aussi populaire est tombée dans l’oubli. « Je continue d’encadrer au basket-ball ici à l’INJS/C en essayant de donner aux apprenants les bases de ce sport pour qu’ils puissent éventuellement jouer au Coaching », a-t-il conclu.
Rabiou Dogo (ONEP)