Le Fonds de solidarité africain (FSA) a formalisé, hier à son siège social de Niamey, sa prise de participation dans le capital de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) à hauteur d’un milliard de francs CFA. Au cours de la même cérémonie de signature de convention, l’institution financière africaine a paraphé l’accord donné de se constituer garant autonome du prêt d’un milliard huit cents millions de francs CFA consenti par le consortium BDEAC, ECOBANK Gabon et ORABANK Gabon. Par ces deux actions, le FSA vient renforcer ses liens professionnels avec le monde financier de l’Afrique centrale et espérer une possible participation de BDEAC au capital du FSA.
Après la signature des conventions et les échanges de documents, le directeur général du Fonds de solidarité africaine, M. Amadou Abdoulaye Diallo a déclaré que la BDEAC et le FSA sont en marche pour un avenir plus prometteur avec des retombées positives pour les économies de leurs pays membres respectifs. Il a ajouté que les deux (2) institutions doivent rester de véritables outils d’intégration dans la zone CEMAC et au-delà dans les autres parties de l’Afrique. Pour le responsable du FSA, au regard de la complémentarité de leurs activités et de la convergence de leurs missions respectives, « nos deux institutions ont scellé leur union à travers un accord cadre de partenariat qui était signé le 24 janvier 2020 et dont la mise en œuvre a commencé par la prise de participation croisée dans le capital de l’une et de l’autre ».
Outre la signature de la convention de garantie autonome, le Fonds de solidarité africaine (FSA) et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) ont passé en revue leur coopération bilatérale qui a permis d’aboutir à d’importantes conclusions. Ces résultats qui enthousiasment les deux institutions leur permettent de bâtir ensemble une coopération quotidienne et dynamique qui sera plus innovante et plus fructueuse pour leurs Etats membres. « Nous avons partagé la conviction que l’essor de nos Etats est consécutif au développement des secteurs stratégiques de nos pays du fait qu’ils soient les meilleures sources de créations d’emplois, de lutte contre la pauvreté et de création de valeur ajoutée », a affirmé M. Amadou Abdoulaye Diallo.
Saisissant l’’occasion, le vice-président de la BDEAC, M. Marcel Ondele, a assuré aux promoteurs de l’Afrique centrale que des institutions crédibles de couverture de risques existent pour les aider à surmonter les obstacles liés à l’accès au financement dû notamment à l’incapacité des emprunteurs à consentir des garanties satisfaisantes et adaptées. « Aussi, la BDEAC invite-t-elle tous les porteurs de projet éligibles à profiter pleinement de ce nouveau cadre et à saisir leur institution de financement et de développement, plus que jamais disposée à les accompagner dans leurs démarches de recherche de fonds d’investissement », a-t-il dit.
L’initiative conjointe des deux institutions financières vise à permettre à plus d’opérateurs économiques de la sous-région de l’Afrique centrale d’accéder au financement de la BDEAC en se libérant de la contrainte que constitue la garantie et qui a été un handicap majeur de l’essor des petites et moyennes entreprises pendant longtemps. M. Serge Maurille Myboto, PDG de SERUS Investment SA pour qui entreprendre dans la zone CEMAC relève d’un véritable sacerdoce, cette signature « a été rendue possible grâce à la détermination, à l’abnégation et surtout au gout de l’effort de l’ensemble des partenaires ».
Par Souleymane Yahaya(onep)