Du 20 au 25 novembre 2022, le Niger accueillera le Sommet de l’Union Africaine (UA) sur l’industrialisation et la diversification économique. Cette importante rencontre continentale d’Affaires sera placée sous le thème : ‘‘Industrialiser l’Afrique : Renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusives et durables’’. Au terme d’une réunion de restitution organisée par l’ANEC et le Ministère de l’Industrie, le samedi 9 octobre 2022 au Centre International de Conférence, il ressort que, les différents comités mis en place dans le cadre de l’organisation dudit événement ont présenté leurs travaux et tous concourent à dire que ‘‘tout avance bien et que le Niger est prêt pour accueillir, aux dates prévues, ce Sommet dédié à l’industrialisation et la diversification économique en Afrique, au cours duquel une soixantaine d’activités sont prévues’’.
Cette rencontre de restitution, qui vise à faire l’état des lieux et celui de l’avancement des préparatifs de l’évènement, s’est déroulée en présence, notamment, de la ministre de l’Industrie et de l’Entrepreneuriat des Jeunes, Mme Salamatou Gourouza Magagi, du Directeur Général de l’Agence Nationale de l’Économie des Conférences (ANEC), M. Mohamed Saidil Moctar, de la Représentante de la Commission de l’UA, Mme Ron Omar Osman, des responsables du Ministère du Commerce.
Ainsi, après cinq jours de réunions, d’échanges et de visites de terrain, la ministre Salamatou Gourouza Magagi a réaffirmé la disponibilité, la capacité et la fierté du Niger à accueillir et à bien organiser ce Sommet continental. «Lors du dernier sommet en novembre 2021, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA ont réitéré leurs engagements et demandé au Niger de prendre en charge l’organisation de ce sommet. A terme, ce sommet vise l’industrialisation économique du continent qui est un projet phare de l’agenda 2063 de l’Union africaine. Depuis ce temps, le Niger s’est mis au travail pour honorer cet engagement. Ainsi, ce jour 8 octobre 2022, à un peu plus d’un mois avant ce rendez-vous, je puis dire que le Niger est fin prêt pour accueillir cet évènement continental. Il ne reste que, quelques questions protocolaires à régler et nous nous y attelons. Des réunions et des échanges sont prévus, chaque semaine, pour peaufiner tous les aspects. Aucun détail ne sera laissé au hasard et le Niger jouera sa partition, aussi bien dans l’organisation de l’évènement que dans sa pleine participation et la réussite de ce sommet», a promis la ministre.
Pour sa part, le D.G de l’ANEC, M. Mohamed Saidil Moctar a soutenu que le Niger est dans la Zone de libre-échange économique continental africaine. «Je peux vous assurer que les autorités nigériennes, dans leur ensemble mais aussi l’ANEC, sont fortement engagées dans l’organisation de ce sommet afin que ça soit une réussite totale, et nous sommes confiants en cela pour que les conclusions de ce sommet permettent un développement économique du continent», a-t-il précisé.
Quant à la Représentante de l’UA, Mme Ron Omar Osman, elle a indiqué que, ce Sommet sera organisé dans le cadre des activités annuelles commémoratives de la Semaine de l’industrialisation de l’Afrique. «Compte tenu de l’importance de l’industrialisation et de la transformation économique en Afrique, le 20 novembre de chaque année est célébrée comme la Journée de l’industrialisation de l’Afrique, qui a été adoptée par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’Unité africaine, en juillet 1989, à Addis-Abeba (Éthiopie). La Journée de l’industrialisation de l’Afrique donne l’occasion aux principales parties prenantes de réfléchir sur l’industrialisation de l’Afrique, tout en examinant la manière dont le continent peut changer son statu quo actuel. Depuis 2018, la Journée de l’industrialisation de l’Afrique a été célébrée à travers des événements d’une semaine, ce qui marque une rupture avec la tradition d’une journée, offrant ainsi davantage de temps pour réfléchir et accélérer les actions en faveur de la transformation structurelle de l’Afrique, en tant qu’instrument pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 et les Objectifs de Développement Durable (ODD) 2030», a-t-elle précisé.
Cette démarche s’inscrit, selon Mme Osman, dans la volonté du continent de piloter une transformation structurelle, fondée sur l’exploitation des ressources naturelles riches et variées de l’Afrique, tout en tirant parti des progrès technologiques actuels, des tendances géopolitiques aux niveaux continental et mondial et de l’émergence de services commercialisables. Mme Ron Omar Osman a dit noter, durant son séjour de plus d’une semaine au Niger, avoir constaté la mobilisation, ‘‘comme un seul homme’’, des autorités, des organisateurs, des responsables administratifs, des privés, bref de tous les acteurs, pour la tenue et la réussite de ce Sommet. «Je rendrai compte, à Addis-Abeba, donc à l’Union Africaine, de l’engouement, de la mobilisation et des actions menées pour un succès éclatant de ce qui convient d’appeler déjà ‘‘le Sommet de Niamey», a-t-elle déclaré. Ce Sommet, rappelle-t-on, vise à mettre en lumière la détermination et le renouvellement de l’engagement de l’Afrique en faveur de l’industrialisation comme l’un des piliers stratégiques de la réalisation des objectifs de croissance économique et de développement du continent, tels qu’énoncés dans l’Agenda 2063 et l’Agenda 2030. Compte tenu des interdépendances clés et stratégiques entre l’industrialisation et l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), cet événement continental a pour objectif de mobiliser l’élan politique souhaité, les ressources, les partenariats et les alliances en faveur de l’industrialisation de l’Afrique, expliquent les organisateurs.
Mahamadou Diallo(onep)