La 8ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), s’est tenue, les 27 et 28 août dernier à Tunis, la capitale tunisienne. Ces assises se sont soldées par des résultats satisfaisants avec comme principal fait à retenir, l’annonce par le Premier ministre japonais, Fumio Kishida d’un soutien de 30 milliards de dollars US de la part du Japon pour le continent africain. Cette somme sera mobilisée, note-t-on par les secteurs public et privé japonais et mise à la disposition de l’Afrique dans les trois prochaines années.
Ces fonds seront consacrés au profit des secteurs de la croissance verte, de la santé, de l’éducation, des ressources humaines, de l’agriculture et de la promotion des investissements. Cette annonce vient ainsi conforter le pragmatisme de la coopération nipponne vis-à-vis de l’Afrique. Une coopération qui se traduit par des projets concrets qui s’inscrivent dans le sens de l’amélioration du quotidien des populations africaines, cela à l’exemple du programme KR II, des projets ‘’Education pour tous’’ et ‘’SMASS’’ au Niger.
Aussi pour s’en rendre compte, il faut rappeler le bilan de la TICAD 7 tenue à Yokohama au Japon en 2019. La TICAD 7 s’est concentrée sur l’accélération de la transformation économique, l’approfondissement de la durabilité et de la résilience et le renforcement de la paix et de la stabilité sur le continent.
Ainsi, suite à la TICAD 7, 23.000 personnes ont été formées en soins de santé, 46.000 en justice, police et sécurité et 260.000 dans le domaine de la diversification des industries et la création d’emplois et six (6) millions d’enfants ont reçu une éducation de qualité grâce à l’appui de la coopération japonaise. A cela, il faut ajouter la production de 32 millions de tonnes de riz en 2019, la mobilisation de 72,1 milliards de Yens pour les infrastructures.
La mise en œuvre de ces réalisations de la coopération japonaise est assurée par l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA). Les principaux domaines d’intervention de cette coopération sont notamment les soins de santé, l’éducation, le développement industriel, l’agriculture, les infrastructures, la conservation de l’environnement et la consolidation de la paix. Ces interventions se fondent sur les principes de Sécurité humaine et de Croissance de qualité en mettant l’accent sur l’autonomie et le développement des capacités centrés sur les personnes.
En somme, à travers la TICAD, il est question comme l’a déclaré le président tunisien Kaïs Saïed «des moyens de permettre aux peuples africains de réaliser les espoirs, les aspirations et les rêves de la première génération de dirigeants après les indépendances (dans les pays africains), pour entrer dans une nouvelle ère de l’histoire».
Pour rappel, il faut noter que la TICAD est une initiative du gouvernement japonais lancée en 1993 avec pour objectif d’accélérer le dialogue politique entre les différents dirigeants africains et les partenaires au développement, portant sur les défis auxquels le continent est confronté. Depuis 2013, le Sommet de la TICAD se tient de manière tournante au Japon et en Afrique. C’est ainsi que Naïrobi, la capitale kényane a accueilli la TICAD 6, premier sommet à se tenir en Afrique.
La TICAD 8 qui s’est tenue à Tunis est le deuxième qu’accueille l’Afrique. Il a regroupé des participants venus de 48 pays. Il s’agit des dirigeants, des responsables et représentants d’organisations internationales et 300 hommes d’affaires japonais et africains.Au cours des travaux quelques 82 projets ont été présentés, pour une valeur de 2,7 milliards de dollars.
La TICAD, note-t-on, est conjointement organisée par le gouvernement japonais, les Nations Unies, le PNUD, la Commission de l’Union Africaine et la Banque mondiale.
Siradji Sanda
Sources : JICA