A l’instar de la communauté musulmane de notre pays, les populations de la région de Tillabéri ont célébré, le dimanche 1er mai 2022, la fête de l’Aïd El fitr ou fête de Ramadan. Cette année, la fête de Ramadan, marquant la fin du 29 jours de jeûne, s’est déroulée dans un contexte économique difficile.
Ainsi, dans la région du fleuve, les prix des denrées nécessaires aux victuailles, notamment les céréales, les pâtes alimentaires, la volaille, l’huile, entre autres, ont connu une hausse vertigineuse, la veille de la fête.
Ils sont nombreux, les habitants de la commune urbaine de Tillabéri, à se plaindre de la hausse des prix dans cette partie du pays où, le pouvoir d’achat de la population a été durement impacté par plusieurs années d’insécurité.
«La pintade qui se vendait à 3.500f CFA est vendue à 5.000f CFA la veille de la fête», a confié Ali Soumana, un chef de ménage. «Même l’huile et les pâtes alimentaires ont augmenté de prix à l’occasion de cette fête», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, cette année, ce n’est pas tout le monde qui a pu se procurer les habits de fête à l’occasion de la fête de l’Aïd El-fitr. C’est le cas notamment de Seydou Nassirou, qui a déclaré qu’à cause de la situation économique difficile, tout est devenu cher. «Nous nous sommes contentés de la nourriture ma famille et moi, nous n’avons pas pu avoir de quoi faire des habits pour la circonstance», a-t-il confié.
Une situation qui impacte l’activité des autres acteurs. «Cette année, l’affluence des clients n’a pas été aussi forte que les années précédentes», a indiqué Soumaila Habibou, un couturier de la place.
Rappelons que la région de Tillabéri est confrontée depuis plusieurs années à une situation d’insécurité grandissante. Cette insécurité a fortment impacté le secteur socioéconomique de la région d’où, une forte réduction du pouvoir d’achat des populations locales.
Mahalmoudou Touré Maïmouna ANP/ONEP