Le Niger, à l’instar de la communauté internationale, commémore aujourd’hui, 3 mai, la journée mondiale de la liberté de la presse placée cette année sous le thème «Le journalisme sous l’emprise du numérique». A cette occasion le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamadou Laoualy Dan Dano a livré, hier un message. Pour rappel, cette journée a été instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 1993. C’est à la fois une Journée d’action à travers la mise en place d’initiatives visant la défense de la liberté de la presse, une journée d’évaluation de l’état de la liberté de la presse dans le monde, une journée de sensibilisation et d’alerte du public et une journée de stimulation du débat parmi les professionnels des médias.
Dans son message, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions a indiqué que le thème de cette année est d’une brûlante actualité et met en lumière l’impact du numérique sur la liberté d’expression, la sécurité des journalistes, l’accès à l’information et la vie privée. «Elle met aussi en exergue les défis associés à la viabilité des médias à l’ère du numérique et les menaces qui découlent de la surveillance et des attaques des journalistes par voie numérique», a-t-il ajouté. Citant l’UNESCO, le ministre Mahamadou Laoualy Dan Dano a dit qu’il incombe à tous les acteurs «d’en faire plus, pour gérer les risques et saisir les possibilités qu’offre l’ère du numérique mais aussi d’unir leurs forces pour établir une nouvelle configuration numérique qui protégerait à la fois les journalistes et le journaliste».
Pour le ministre en charge de la Communication, les autorités nigériennes ont fait de la liberté d’expression un crédo. «Fort de cela, il a été adopté, il y a quelques jours, le projet de loi rectifiant et complétant la loi portant répression de la cybercriminalité. Désormais, cette nouvelle loi dépénalise les délits liés à l’injure et à la diffamation. Elle supprime la peine encourue en cas de délits commis par un moyen de communication électronique», a-t-il rappelé.
Avec l’adoption de ce projet de loi, estime le ministre Dan Dano, le gouvernement renforce davantage l’arsenal juridique nigérien. La liberté d’expression et celle de la presse franchissent ainsi un pas significatif dans la bonne direction. «Dorénavant, la liberté de la presse doit se pratiquer sans crainte ni restriction, mais en toute responsabilité. L’adoption de ce projet de loi a du reste été bien accueillie par les Associations socioprofessionnelles du secteur de la presse ainsi que par les Organisations de la société civile et les observateurs internationaux», a-t-il assuré.
Par ailleurs, le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les Institutions, a rappelé que le secteur de la presse nigérienne a également franchi une autre étape importante avec la signature de la Convention Collective entre les Employeurs et les Employés, ouvrant la voie à l’amélioration des conditions de vie et de travail ainsi que des rapports devant régir leurs relations. «Des échanges vont s’ouvrir bientôt sur les facilités censées accompagner la mise en œuvre des dispositions de la convention», a-t-il annoncé. Le ministre Mahamadou Laoualy Dan Dano a réaffirmé sa totale disponibilité à œuvrer, de concert avec les hommes de médias, pour le rayonnement d’une presse toujours libre et au service du développement.
Mamane Abdoulaye(onep)