
Les ‘‘Adaidaita sahou’’ facilite le déplacement entre les quartiers à Agadez
Les tricycles, communément appelés ‘’adaidaita sahou’’ sont des engins très appréciés par la population pour leur mobilité et leurs tarifs abordables. En effet, ils constituent des éléments essentiels dans le déplacement socio professionnel.
Contrairement à la ville de Niamey, à Agadez ce sont ces engins à trois roues qui font office de taxi depuis un certain nombre d’années. « Ces tricycles se sont imposés ici à Agadez il y a moins dix ans et assurent essentiellement le transport des personnes à moindre coût », explique Elhadj Moussa, membre du syndicat des conducteurs de adaidaita, à Agadez.
Hommes, femmes, jeunes et adultes, tout le monde se déplace grâce à ces tricycles, quelle que soit la distance. « Ces trois roues ont fluidifié le transport des passagers à Agadez », témoigne Alio Oumarou.
En effet, Agadez a la particularité d’être non seulement une ville proche de l’Algérie voisin, mais une ville à forte densité de réfugiés qui viennent des différentes régions du Niger et des pays voisins. Dans ce climat des affaires, se déplacer rapidement devient une nécessité et c’est en cela que ce moyen de transport constitue une aubaine pour les populations. « Avant, je faisais mes déplacements sur les moto-taxis qu’on appelle kabou- kabou ; même avec des bagages lourds on montait. Aujourd’hui, avec ‘’les adaidata’’, on peut transporter tous tes bagages sans problème », explique Batouria.
Selon un conducteur de ces engins, Charoudine Karimou, c’est aussi un moyen qui contribue à la réduction du chômage au niveau de la ville surtout chez les jeunes qui constituent l’écrasante majorité des conducteurs. « Grâce à la croissance de ce système de transport, actuellement j’ai fondé une famille et je parviens à satisfaire mes besoins », a-t-il indiqué.
Tahir, un autre conducteur de adaidaita, affirme qu’il exerce ce métier depuis 4 ans. « Comme toute activité de la vie courante, il y a des hauts et des bas. Cependant, je m’en sors vraiment bien car je parviens toujours à obtenir un surplus après les frais journaliers que je verse au propriétaire de la moto. Je verse chaque jour 4.000f cfa au propriétaire, c’est comme ça que ça marche ; et c’est grâce à cela que je parviens à subvenir à mes besoins bien que la moto ne m’appartienne pas », nous a-t-il confié.
Les adaidaita sont très importants pour le déplacement en ville. « Je l’emprunte toujours quand je dois aller à l’école à seulement 150fcfa la course, comme ce n’est pas loin. C’est vraiment moins couteux », confirme Haliratou. De par leur gabarit, les adaidaita favorisent une certaine fluidité au niveau de la circulation routière à Agadez.
Selon un membre du syndicat, M. Ahmet Mouhat, dans le temps, les prix des ‘’adaidaita’’ ne dépassaient pas 200Fcfa partout où on va, mais maintenant, les tarifs des courses dépendent du quartier. « Il s’agit, entre autres, de l’extension de la ville de jour en jour avec une population galopante qui a favorisé la création de plusieurs nouveaux quartiers. Au niveau de ces quartiers les voies sont impraticables, certaines sont sablonneuses ; pire, le carburant est cher », a-t-il notifié.
Iro A Hadiza (stagiaire)