Après trois jours de travaux, la session de vulgarisation de la réglementation de l’accès et de l’exercice des professions du transport routier et du cadrage de formation des professionnels du secteur a pris fin le jeudi 24 mars dernier à Niamey. Les participants en sont sortis suffisamment outillés sur les implications du décret No270-2019 qui vise à organiser et à rationaliser le fonctionnement du secteur des transports routiers de marchandises et de personnes, ainsi que celui des professions d’intermédiaires.
Dans son intervention à la clôture de la session, le directeur général du Centre de formation aux techniques de transport routier a apprécié l’intérêt manifesté par les participants pour la formation et leur volonté de maitriser les contenus dispensés. Il les a appelé à se servir de cette même motivation pour relayer auprès de leurs collègues à travers le pays, les connaissances acquises pendant leur formation. «Le ministère des Transports et les structures de notre pays déploient d’importants efforts avec l’appui des différents partenaires afin que la question de la sécurité routière soit maitrisée dans notre pays et que la qualité et le confort des transports soient aussi une réalité», a-t-il indiqué.
La formation, a expliqué M. Mahaman Moussa, est d’une importance capitale pour le Niger qui doit faire face à une augmentation des accidents de la route. Elle vise à renforcer les capacités des structures du ministère des Transports dans leurs fonctions de contrôle et à aider au renforcement des capacités des structures déconcentrées dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme sur le transport. Cette formation vise également, comme l’a souligné le directeur général du CFTTR «à permettre la maitrise du contenu du futur cadre règlementaire, à définir le rôle et la fonction de chaque acteur du transport routier et de l’intermédiation dans la mise en œuvre de ce cadre, à connaitre les conditions applicables aux différentes catégories de transport routier et les conducteurs professionnels…».
M. Icri Jean, directeur technique de l’assistance de l’Union Européenne auprès du ministère des Transports, a rappelé que l’atelier visait à vulgariser le contenu du décret 270-2019 et «à présenter la façon dont il va répondre aux causes réelles des difficultés que rencontre le transport routier au Niger, aussi bien sur son organisation que sur le plan de sa professionnalisation et sur le plan surtout de son absence de rentabilité aujourd’hui, en raison de conditions d’exploitation qui sont défavorables». D’où l’’accent particulier qui a été mis, pendant la formation, sur le cadre de formation et de professionnalisation des acteurs du secteur du transport routier. L’assiduité des participants, a poursuivi l’expert de l’Union Européenne, montre «l’attente des professionnels dans la modernisation du secteur et dans la prise des textes qui sont nécessaires pour opérationnaliser la réforme».
Plusieurs acteurs de la société civile nigérienne ont bénéficié de la formation. M. Gamatché Mahamadou, Secrétaire général de l’Union des travailleurs du transport et assimilés du Niger s’est dit «ragaillardi, galvanisé et satisfait de la formation». Il s’est réjoui de la clarification du rôle et des responsabilités des acteurs qu’ils sont, et aussi de l’ensemble des intervenants dans le secteur des transports au Niger. «Si les arrêtés d’application sont mis en œuvre, je pense que notre secteur va rayonner davantage. Nous en tant que responsables des structures, nous estimons qu’aujourd’hui, nous sommes outillés plus que jamais à défendre nos militants et surtout à restituer ce que nous avons appris pendant ces trois jours», a conclu ce leader de la société civile.
Souleymane Yahaya(onep)