En mission de travail au Niger, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour les pays du Sahel Clara Ana De Sousa a effectué hier mardi 1er février 2022 une visite sur le site de relogement des sinistrés des inondations dit ‘’Cité des Enseignants Chercheurs’’ et au niveau de la digue de protection de Lamordé. Au cours de cette sortie, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour les pays du Sahel et la délégation qui l’accompagne ont eu des entretiens avec les populations relogées sur le site. Les échanges ont porté sur les conditions de vie de sinistrés, le processus de leur relogement, etc.
Pour permettre à la directrice des opérations de la Banque mondiale pour les pays du Sahel de s’enquérir et évaluer l’état d’avancement des projets financés par la Banque mondiale, plusieurs acteurs concernés par la gestion des questions liées aux inondations ont effectué le déplacement avec elle. Il s’agit notamment du ministre de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes M. Laouan Magagi, le gouverneur de la région de Niamey M. Oudou Ambouka, le représentant de la ville de Niamey, le coordonnateur du PGRC/DU, M. Yabila Mamane, les responsables de la protection civile, les délégués des comités de gestion du site de relogement, etc.
Malgré la fraicheur, les populations sinistrées qui résident sur le dit site se sont fortement mobilisées, très tôt le matin, pour accueillir les hôtes. Ainsi, le coordonnateur du PGRC/DU M. Yabila Mamane a brièvement présenté le site. Après cette présentation la délégation a visité quelques infrastructures d’accès aux services de base, notamment l’école, la case de santé, des minis AEP mises en place, etc.
Aussi, des habitants du site qui gardent toujours des mauvais souvenirs de la saison pluvieuse passée ont soumis des doléances aux autorités particulièrement celles de la Banque mondiale. Parmi ces doléances, il y a l’accélération et le renforcement des mesures sociales sur le site, telle que la construction des classes, des salles des soins et la permanence du personnel de santé, l’aménagement des voies d’accès au site, l’électrification du site, le renforcement de la sécurité, etc.
A l’issue de cette visite, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour les pays du Sahel Clara Ana De Sousa s’est réjouie des actions de soutien de son institution aux profits de la population. «Je suis vraiment satisfaite. C’est un premier pas, mais je suis aussi consciente qu’il faut travailler pour passer de la réponse à l’émergence des solutions pérennes. Cette fois ci, j’ai eu l’opportunité de visiter un projet soutenu par la Banque mondiale. C’est une opportunité de vérifier avec mes yeux les progrès faits par le projet et écouter les questions et les problèmes des populations pour les présenter à la Banque et au Gouvernement. C’est un projet que nous avons avec d’autres partenaires, le Gouvernement en est le principal. Il faut continuer à travailler parce qu’il y a beaucoup d’autres choses à faire. Il y a beaucoup de défis et d’autres projets sur lesquels il faut travailler afin de s’assurer que les conditions de vie des populations soient meilleures. On va travailler pour trouver des solutions pérennes aux inondations», a estimé Clara Ana De Sousa.
Selon une note conceptuelle élaborée pour cette visite, l’on dénombre près de 936 ménages du Camp Gamou et 32 du site de l’hippodrome. Déjà des actions ont été menées au profits des populations dont 968 abris fournis et installés, 968 kits NFI distribués, l’installation de 3 postes d’eau autonome (PEA), 10 salles de classes, et blocs de latrines collectives, 935 latrines familiales en cours, un centre de soins, 40 lampadaires solaires. Il ya aussi un plan d’aménagement en cours d’élaboration par le PGRC/DU pour appuyer les relogés de Niamey et Maradi. En termes de perspectives immédiates, il faut noter, avec la même source, la plantation de 5.000 plants (ombrages et nutritionnels) à raison de 5 plants par ménage; le renforcement de 2 postes d’eau autonomes (PEA) pour les zones éloignées, 8 bacs à ordure.
Les partenaires présents sur le site sont la CEDEAO via ONG GADED qui a réalisé 50 latrines familiales, 50 murs de clôture de parcelles pour les groupes les plus vulnérables (personnes âgées). L’ONG Qatar Charity à travers la construction en cours de 3 mosquées et 2 Mini AEP, détaille la note conceptuelle.
La Digue de protection de Lamordé a constitué la deuxième étape de cette visite. A ce niveau, les officiels ont échangé avec les populations riveraines sur les enjeux autour des digues réhabilitées et leurs attentes. «La digue de Lamordé fait partie de la liste des 9 digues réhabilitées par le projet avec l’ONAHA au cours de la période. Cette digue est un ouvrage qui permet de sécuriser la Ville et les aménagements hydro agricoles de Niamey contre les inondations qui peuvent survenir des crues du fleuve Niger et des eaux de ruissellement sur une longueur de 5.906 ml. Avec la crue exceptionnelle du fleuve en 2020, elle a été endommagée par endroits et a provoqué des inondations au niveau des quartiers riverains.
Dans le cadre de la mise en œuvre du MRI, il a été réalisé le colmatage des brèches, le rattrapage des points bas, le rehaussement de la digue par endroit de 80 cm sur 6 km environ, la remise en état et la réparation des clapets sur la digue, l’aménagement des pistes d’accès à la digue, la mise en place et la formation des comités de gestion des plaintes, précise la même source.
Abdoul-Aziz Ibrahim(Onep)