Dans le cadre d’une série de visites de prise de contact, dans les services rattachés à son département ministériel, la ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba, était hier matin dans les locaux du siège national de la Société de patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN). A la société qui gère les participations de l’Etat dans les exploitations minières, la ministre est allée encourager le personnel et surtout lui donner des orientations par rapport à la vision du gouvernement dans le contexte actuel du secteur minier.
A sa création en 2007, la SOPAMIN a connu une grande lancée du fait du boom de l’uranium. Mais aujourd’hui, avec la baisse des cours de cette matière première qui constitue la principale activité minière dans notre pays, la société devait avoir d’autres orientations, puisque «les mines ce n’est pas uniquement l’uranium. Certains aspects méritent également de l’attention, notamment l’activité aurifère», estime la ministre des mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba. A ce titre d’ailleurs, dans le cadre de la loi minière, il est prévu que la SOPAMIN assure le contrôle par rapport à l’activité aurifère, à travers justement le Service de contrôle et d’homologation de l’or et de métaux précieux (créé en 2017) que la ministre a dû visiter hier avant de présider une réunion d’échanges avec les responsables de la société en présence de ses proches collaborateurs.
«Le laboratoire est ouvert pour que tout or qui sort du Niger puisse avoir l’estampe du pays et être reconnaissable à travers l’homologation de la SOPAMIN», rappelle Mme Ousseini Hadizatou Yacouba qui déplore malheureusement que le dispositif n’est pas complété.Les acteurs vont devoir se concerter, la SOPAMIN, le ministère des mines, le ministère des finances, «pour voir quelles sont les modalités pour faire fonctionner ce laboratoire», a-t-elle indiqué.
Lors de cette visite ministérielle de prise de contact, une première à la SOPAMIN depuis sa création, la société a reçu l’instruction d’assurer la visibilité du secteur minier, au même titre que la COMINAK et la SOMAIR et d’envisager l’occupation de l’immeuble de l’uranium que vont réceptionner bientôt les autorités nigériennes. «Depuis 2007, aucun ministre n’est passé. Ce premier honneur sera gravé en lettre d’or sur les annales de la SOPAMIN. C’est une journée tant attendue par le personnel et nous sommes tenus de mettre en œuvre ses recommandations», a dit le Directeur général de la SOPAMIN, M. Ibrahim Ousmane, dans son mot à l’issue de la visite. Il se réjouit, en effet, de ce ton qui revivifie la synergie entre la société et le ministère. «La ministre est venue avec tous les directeurs centraux qui sont nos points d’attache au niveau de la tutelle. Cela va certainement accélérer notre façon de travailler pour l’atteinte des objectifs», a-t-il précisé.
Au cours des échanges avec la délégation ministérielle, le Directeur de la SOPAMIN dit avoir fait part de certaines difficultés que connait le laboratoire d’or. «L’homologation qu’on veut faire c’est de certifier tout l’or qui sort du Niger, ce qui n’est pas le cas. Nous estimons que le message va passer, que ces exportateurs passent par la SOPAMIN. C’est l’objectif que nous visons. Le premier jalon est posé», souligne M. Ibrahim Ousmane.
La Société du patrimoine des mines du Niger (SOPAMIN) est une Société Anonyme d’Etat qui a la vocation d’être la vitrine de l’industrie minière nigérienne, telles que les productions de l’uranium, du charbon, de l’or, et du ciment. Elle veille aux intérêts de l’Etat étant actionnaire dans les capitaux des entreprises exploitantes, tout en faisant bénéficier les populations des retombées de nos ressources minérales à travers les œuvres sociales via un comité de soutien au développement. Comme missions, la société est l’entité publique qui optimise les recettes issues du secteur minier; garantit l’indépendance dans la gestion des ressources minières par la commercialisation de la quote-part de l’Etat du Niger dans les productions; lève des fonds sur le marché financier international afin de financer les investissements miniers du Niger.
A travers cette visitedans les locaux de la SOPAMIN, la ministre des Mines, Mme Ousseini Hadizatou Yacouba vient de s’enquérir davantage de l’organisation et des réalités du fonctionnementde la société dans la responsabilité de prise en charge du patrimoine de l’Etat qui nourrit des grandes ambitions pour le secteur minier.
Ismaël Chékaré(onep)