Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales, le Médecin Colonel-major Garba Hakimi a effectué une visite, hier matin, à l’Institut des Radio-Isotopes (IRI) de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM). Le ministre qu’accompagnent notamment la présidente de la Haute Autorité Nigérienne à l’Energie Atomique (HANEA) et le recteur de l’UAM, s’est rendu précisément au niveau du département de la médecine nucléaire, une entité à la pointe de la technologie à base des sources radio-actives, spécialisée en diagnostic et en suivi de certaines maladies.
Le Médecin Colonel-major Garba Hakimi est la première autorité ministérielle à visiter l’institut, depuis sa création en 1984. La structure entreprend et fait la promotion des activités de recherche appliquée et fondamentale en matière d’utilisation pacifique des radio-isotopes. Le ministre de la Santé publique venu s’enquérir des avancées et des performances du département de la médecine nucléaire dudit institut a eu droit à une visite guidée des locaux, au plus près des équipements technologiques qui s’y trouvent.
Dans une brève introduction, le directeur de l’institut, le Pr Daouda Ousmane Sani a indiqué que le département médecine nucléaire a vu le jour il y’a environ 20 ans et est opérationnel dans les activités de scintigraphie, radiothérapie métabolique, dosage des hormones, dosage des marqueurs tumoraux et celui des anticorps.
La scintigraphie ou méthode d’imagerie fonctionnelle en médecine nucléaire est réalisée après l’administration d’un radiopharmaceutique qui se concentre dans l’organe ou les organes cibles à étudier. Elle peut concerner le corps entier, une partie, ou un organe, pour déterminer une lésion osseuse, une insuffisance rénale, des problèmes cardiaques, entre autres. Cette imagerie de pointe, limpide permet également de suivre efficacement l’évolution d’un traitement. Quant à la radiothérapie métabolique, appelée aussi radiothérapie interne vectorisée, elle consiste à administrer les rayons via de médicament porteur d’un élément radioactif. Le département en assure aussi le dosage, que ce soit celui des hormones, des marqueurs tumoraux ou encore celui des anticorps.
« Le département de médecine nucléaire fait un travail remarquable », a relevé le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales à l’issue de sa visite. « Nous sommes là pour encourager, les cadres qui y travaillent et leur rappeler que la médecine nucléaire nous tient à cœur. Cette médecine est en train d’avancer. Nous avons intérêt à ne pas rester à la traine », déclare le Médecin Colonel-major Garba Hakimi, avant de réitérer le soutien des plus hautes autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’Etat et le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine.
Le ministre de la Santé Publique, de la Population et des Affaires Sociales a, sur place, félicité le personnel et les responsables du département pour les avancées et les performances impressionnantes. En effet, les diagnostics réalisés par la structure sont à un niveau de fiabilité de 99 % à 100 %. Et le département est une référence au-delà des frontières.
« Vous donnez satisfaction à l’ensemble des hôpitaux et toutes les formations sanitaires qui font recours à vos services », a lancé le ministre aux responsables et au personnel de l’entité. Le Médecin Colonel-major Garba Hakimi assure ensuite avoir pris bonne note des attentes en termes d’accompagnements de l’Etat. « Il faudrait qu’on mette tous les moyens, qu’on fasse tout pour développer davantage la médecine nucléaire », a soutenu le ministre de la Santé Publique.
Ismaël Chékaré (ONEP)