Le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales Dr Idi Illiassou Maïnassara, à la tête d’une forte délégation, a effectué le mardi 29 juin dernier, une visite de travail dans a région de Dosso. Accueillie à Kodo dans la commune rurale du Fakara par le secrétaire général de la région de Dosso M. Assoumana amadou entouré des responsables régionaux de la santé et des forces de défense et de sécurité, la délégation ministérielle a visité le centre de santé intégré de Kodo qui auparavant était une case de santé.
Avec des bâtiments flambant neufs, le CSI de Kodo construit par l’état nigérien a coûté la somme de 160 millions de francs CFA ; il ne reste plus que l’équipement pour rendre ce centre fonctionnel. Dans ce sens, le ministre de la Santé s’est engagé à doter ce centre d’équipements nécessaires. Par rapport à l’adduction d’eau et à l’éclairage, Dr Idi Illiassou Maïnassara a pris aussi l’engagement de prospecter les possibilités de financement de ces deux activités. La population de Kodo a pour sa part annoncé son intention de clôturer ce CSI. Le ministre a saisi l’opportunité pour inviter la population de Kodo à se faire vacciner contre le COVID19.
A Birni N’Gaouré, deuxième étape de la mission, le ministre de la Santé publique a visité le CSI Birni Les problèmes ici se résument à un manque d’eau potable dû à des impayés de facture. Ce qui a amené la SEEN à suspendre la fourniture. Pour y remédier, la mairie de Birni s’est prononcée pour éponger les arriérés. Une fois la situation rétablie, le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales a annoncé que la consommation d’eau et d’électricité seront désormais pris en charge par le ministère des Finances. D’autres engagements par rapport au recrutement des contractuels de la santé ont été pris par le préfet et la maire de Birni.
Arrivé à Dosso, la délégation ministérielle a effectué un certain nombre de visites. Au Centre hospitalier régional (CHR), Dr Idi Illiassou Maïnassara a constaté que les équipements du nouveau bloc opératoire, construit il y a de cela quelques années, sont stockés. Les fournisseurs seront ainsi convoqués afin de faire la situation du matériel, pour voir ce qui a été livré et ce qui reste afin de rendre ce bloc opérationnel. Toujours au niveau de ce bloc opératoire, il se pose un problème de ressources humaines. C’est pourquoi, le ministre a pris l’engagement de doter cet hôpital de trois anesthésistes et de trois aides-chirurgiens.
La délégation ministérielle s’est ensuite rendue au centre mère enfant de Dosso où il a été relevé également un besoin en ressources humaines. A cela s’ajoute la panne du groupe électrogène depuis trois mois. Ici aussi, le ministre a annoncé que trois anesthésistes et deux chirurgiens seront affectés au niveau du centre qui verra aussi la remise en marche du groupe électrogène. Au CSI Mangué, c’est une contre performance qui a été présentée à la mission ministérielle. Instruction a été donnée au directeur régional de la santé et au médecin du district pour étudier cette question où les indicateurs présentés ne sont pas satisfaisants.
La dernière étape de ces visités a été consacrée à la direction régionale de la population et des affaires sociales. Le but de cette visite à cette direction est de montrer qu’on est dans le processus de fusion de la direction de la santé et celle de la population. Ainsi, dans toutes les régions, instruction a été donnée à tous les directeurs régionaux de la santé publique de procéder à un inventaire de tous les patrimoines de ces directions régionales de la population tant sur le plan des locaux, que du matériel, bureautique et logistique. Il en est de même de la liste du personnel en vue de le rendre beaucoup plus opérationnel dans le mouvement global du ministère de la Santé publique.
A l’issue de toutes ces visites, le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales a rencontré les différents responsables régionaux de son ministère. Cette rencontre d’échanges s’inscrit dans le cadre d’une mission que le ministre a entreprise à l’intérieur du pays après le lancement à Niamey. Dans toutes les régions, il s’agira de discuter de la vie du système de la santé au Niger. Il sera aussi évoqué des préoccupations qui ont été relevées à l’issue des inspections et des missions de supervision tant au niveau national que régional.
Dans l’exposé qu’il a présenté au cours de cette réunion d’échanges, le ministre de la Santé publique, de la population et des affaires sociales a situé le contexte de son déplacement. «L’amélioration de notre système de santé implique plusieurs facteurs : Disponibilité des ressources humaines, du matériel, des médicaments et surtout la déontologie et le respect de l’éthique», a indiqué Dr Idi Illiassou Maïnassara. Tout au long de son intervention, le ministre a rappelé à l’assistance les missions d’inspection dans toutes les structures de santé tant publiques que privées pour constater les défaillances ou les manquements afin d’apporter des solutions à court, moyen et long termes.
Aussi, a souligné le ministre, chacun doit être animé de bonne volonté pour qu’on interpelle le moins les agents de santé car, a-t-il précisé, la maladie n’a pas de couleur, de religion ou d’ethnie. Parlant des reproches faits aux centres de santé, Dr Idi Illiassou Maïnassara a indiqué qu’ils sont souvent liés à l’insuffisance de la qualité des soins. Il a en outre décrié les retards sur les lieux de travail souvent sans motif valable. Ce qui peut entraîner une discontinuité des soins. En ce qui concerne la lutte contre le paludisme, rien que pour cette année, a notifié le ministre de la Santé publique, l’Etat et ses partenaires ont acheté 16 millions de traitement pour la chimio-prophylaxie du paludisme saisonnier en vue de faire le porte à porte et prendre en charge 4 millions de personnes chaque mois pendant 4 mois.
Abordant la question de la gratuité des soins, le ministre de la Santé publique a reconnu que sur ce plan, les acteurs ne jouent pas pleinement leur rôle. Certes, a-t-il admis , l’Etat n’assure pas le paiement régulier mais les agents aussi ne jouent pas leur rôle. Sur cet aspect, le ministre n’a pas caché son mécontentement relativement à la gestion des données en ce sens que dans la plupart des centres ont gonflé les données alors que la vaccination des populations n’a pas été couverte dans le cadre du PEV systématique.
Par rapport à la maintenance des équipements, le ministre de la Santé publique s’est dit surpris de voir une usine d’oxygène créée par un agent au CHR de Dosso. Dans quelques mois a indiqué Dr Idi Illiassou Maïnassara, Dosso va être autonome dans ce domaine. C’est pourquoi, il a saisi l’occasion pour demander aux responsables des districts qui achètent l’oxygène dans les pays voisins de se rabattre sur Dosso.
Auparavant, le secrétaire général de la région de Dosso, le président du conseil régional et le maire de la commune urbaine de Dosso ont tour à tour pris la parole pour se réjouir de la bonne collaboration que les cadres de la santé entretiennent avec les autorités. Deux témoignages de satisfaction ont été décernés à Moumouni Tahirou, technicien électricien à la DRSP pour avoir créé l’usine d’oxygène et au directeur régional de la santé publique de Dosso Dr Tassiou Elhadj Ibrahim pour services rendus à la population et à la région.
A Birni N’gaouré le ministre de la santé publique, de la population et des affaires sociales a rendu une visite de courtoisie au chef de canton de Birni et à Dosso il s’est longuement entretenu avec le sultan Maïdanda Seydou Djermakoye.
Mahamane Amadou ANP-ONEP/Dosso