Sur invitation du Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, présidente de la Fondation Tattali Iyali a participé, du 7 au 9 décembre dernier à Istanbul, à la 1ère conférence sur le développement social organisée par l’OCI. Plusieurs personnalités dont le SG de l’OCI, le Directeur général de l’ISESCO, ainsi des membres de gouvernement des pays membres de l’OCI, des représentants des organisations internationales et ceux du secteur privé et de la société civile ont pris part à cette rencontre de haut niveau au cours de laquelle Dr Lalla Malika Issoufou a fait une communication. L’ouverture de la conférence s’est déroulée ne présence du Président turc, SE Recep Tayyip Erdogan.
Dans ses propos, la Première Dame a salué cette nouvelle approche de l’OCI, qui consiste à organiser des conférences thématiques. Dr Lalla Malika Issoufou, de noter que cette conférence sur le développement social, vient après celles déjà organisées par l’OCI sur la famille, le bien-être de l’enfant, la sécurité sociale et le bien-être des personnes âgées et celles en situation de handicap. «Cette approche novatrice est en phase avec les idéaux de l’OCI, c’est-à-dire ceux d’être plus proche des réalités et vécus des populations de la Ummah Islamique, et de magnifier la solidarité et l’entraide qui sont des valeurs de notre religion », a estimé la présidente de la Fondation Tattali Iyali.
Pour la Première Dame, cette conférence d’Istanbul est une tribune pour les Etats membres et les institutions partenaires d’évaluer les progrès enregistrés dans le domaine de l’autonomisation de la famille, de protection de l’enfant, du bien-être et de la protection sociale des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. « Elle sera sans doute l’occasion pour les Etats membres de renforcer leurs mécanismes nationaux d’intervention en matière de développement social», a déclaré Dr Lalla Malika Issoufou.
La Première Dame a ensuite évoqué les initiatives prises et les actions menées par le Niger en matière développement social. Toutes ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la Politique Nationale de Protection Sociale, elle même conçue autour de cinq axes stratégiques majeurs que sont la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; la sécurité sociale, le travail et l’emploi ; les services sociaux et les infrastructures sociales de base ; les actions spécifiques en faveur des groupes vulnérables et enfin la sécurité du cadre législatif et réglementaire. Dr Lalla Malika Issoufou a ensuite souligné qu’à travers le Plan de développement économique et social (PDES 2017-2021), l’ambition du gouvernement est réduire la vulnérabilité de la population et des groupes défavorisés et de renforcer leur résilience. Pour ce faire, un certain nombre de mesures sont prises comme les actions d’insertion des jeunes, la construction et la réhabilitation des centres socio-économiques et le renforcement des actions humanitaires, l’autonomisation économique des personnes vulnérables, l’organisation de campagnes de consultations médicales gratuites aux personnes âgées ; la prise en charge médicale gratuite des enfants handicapés jusqu’à l’âge de 5 ans, et enfin la mise en œuvre du Projet Filets Sociaux pour lutter contre la pauvreté à travers des programmes de cash transfert et cash for work en faveur des familles démunies. «En 2018, par exemple, il a été assuré des transferts de l’ordre de plus de 3 milliards et demi de francs CFA à plus de 50.000 ménages vulnérables », a confié la Première Dame.
A ces efforts du gouvernement, viennent s’ajouter les multiples interventions de la Fondation Tattali Iyali tels que des programmes de construction de logements sociaux en faveur des familles démunies ; de soutien en faveur des femmes en milieu rural, de santé de la mère et de l’enfant, de scolarisation de la jeune fille. Des efforts d’ailleurs reconnus par l’OCI qui a décerné une distinction à la présidente de la présidente de la Fondation Tattali Iyali, lors de la 2è édition du festival de l’OCI tenu en avril dernier à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis. Tout en soulignant les efforts de l’Etat, la Première Dame a reconnu que beaucoup de défis restent à relever, pour assurer plus d’éducation, plus d’emploi, plus d’intégration, plus de gratuité de soins aux personnes vulnérables. « Je lance un vibrant appel à l’endroit de tous les décideurs pour qu’ils soutiennent le Niger, l’Afrique et surtout les pays du Sahel pour le maintien le plus longtemps possible de la jeune fille à l’école afin de mettre fin aux mariage des enfants », a conclu Dr Lalla Malika Issoufou.
Il faut noter qu’en marge des travaux de cette conférence la Première Dame s’est entretenue avec plusieurs personnalités. Dr Lalla Malika Issoufou a, également été reçue par la Première Dame de Turquie.
Siradji Sanda(onep)