Le Ministre de la communication, chargé des Relations avec les Institutions, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano a présidé hier à Niamey, la 2ème réunion du comité de pilotage du projet Radio Jeunesse Sahel (RJS). Cette réunion dont l’objectif est de dresser un bilan des activités menées et de procéder aux ajustements nécessaires en vue de finaliser la phase du démarrage a été organisée par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) avec l’appui de l’Union Européenne (UE).
A l’ouverture des travaux, le Ministre de la Communication, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano s’est réjoui du choix porté sur le Niger pour abriter cette 2ème réunion du projet. En effet, selon le Ministre de la Communication, dès sa fermentation, le projet RJS, a reçu l’attention du Président de la République pour ce média qui est au service de la consolidation de la paix et du vivre ensemble au sein de l’espace du G5 Sahel. En effet, il s’agit d’une radio thématique qui s’adresse aux jeunes, vu la situation sécuritaire du pays. « Cette situation affecte d’abord les jeunes qui sont les premières victimes, soit parce qu’ils sont enrôlés par ignorance pour commettre des attentats dans leur propre pays, soit parce que le terrorisme désorganise les structures économiques et sociales et crée des conditions défavorables à leur épanouissement » a-t-il affirmé. Ainsi, M. Mahamadou Lawaly Dan Dano a invité les membres du comité à proposer des orientations de nature à bonifier le projet et à accélérer la mise en place effective de la radio qui prévoit d’ailleurs d’émettre en français et dans cinq langues nationales et régionales. Il a par la fin suggéré aux membres du comité « d’élargir davantage l’audience en intégrant le songhai-zarma parmi les langues des émissions, qui est l’une des principales langues parlées dans la zone des trois frontières, cœur des attaques terroristes.
Pour sa part, l’administrateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), M. Geoffroi Monpetit a indiqué que l’Union Européenne s’est associée à la mise en œuvre du projet à travers l’octroi d’une subvention de 2 millions d’euros allant initialement jusqu’au 31 décembre 2022 et quant à l’OIF, elle a mobilisé depuis 2020 1 615 247, 17 euros et obtenu un financement additionnel exceptionnel de la République Française d’un montant de 228 856,46.
« Avec l’administratrice du fonds nous avons convenu de rédiger ensemble une feuille de route stratégique avec les résultats clefs et étapes importantes à franchir d’ici le 31 décembre, et de renforcer le dialogue entre les 2 organisations » a-t-il conclu.
Selon la représentante de l’Union Européenne, Mme Jamila El Assaidi, l’UE a récemment lancé son plan d’actions global pour la jeunesse visant à promouvoir une participation et une autonomisation significatives des jeunes dans toutes leurs actions extérieures pour le développement durable, l’égalité et la paix. Aussi, le projet RJS s’inscrit dans le cadre de l’appui à la jeunesse au Niger et plus largement au Sahel. En effet, c’est un projet innovant, en ce sens que Radio Jeunesse Sahel est une radio thématique, destinées aux jeunes et qui vise à couvrir les 5 pays du Sahel. Ainsi, elle souhaite à la fin qu’en travaillant ensemble, qu’ils peuvent relever le défi de l’émergence d’une radio dédiée à la jeunesse et contribuant à la paix et la citoyenneté responsable.
Quant au secrétaire exécutif du G5 Sahel, M. Eric Yendaogo Tiame, il a rappelé que le contexte de mise en œuvre de ce projet a été évalué lors de la 1ère session ordinaire du Comité de pilotage tenue en 2022, pour mesurer également l’état d’avancement et prendre des décisions relatives à l’installations de l’équipe des agents contractuels et de la directrice générale de la radio. En effet, dans cette situation d’insécurité, et de lutte pour relever les défis, la RJS dont le nom est tout un programme doit inciter la jeunesse pour réaliser le meilleur pour elle-même et pour toute la population en détresse. « Notre Radio Jeunesse, avec ses antennes dans les cinq pays du G5 Sahel, puissant moyen de communication, doit pouvoir jouer pleinement son rôle de sensibilisation et d’éducation de la jeunesse », a-t-il souligné.
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Par Rachida Abdou Ibrahim(onep)